Ces conflits remontaient en classe, dans le bureau des directeurs et beaucoup d’énergie et de temps étaient mobilisés pour la résolution des ces situations au détriment des apprentissages et de la réussite des élèves.
D’un autre côté, les parents se permettaient de venir à l’école régler leurs comptes et appliquer « leur » loi quand ils n’étaient pas satisfait de la gestion des conflits par les équipes enseignantes. Ainsi les tensions de l’école alimentaient celles des familles et vice-versa.
Dans le cadre du Comité d’Education à la Santé et la Citoyenneté, le Réseau a posé le constat des difficultés et a cherché la meilleure solution à apporter. Il s’agissait d’arriver à calmer les petites disputes avant qu’elles ne deviennent des grosses !
L’ensemble des élèves de cycle 3 de chacune des écoles du réseau a bénéficié d’une formation assurée par les Francas. A partir de leur vécu, les enfants ont joué des scénettes conflictuelles qui leur ont permis de réfléchir, d’analyser et de proposer des attitudes responsables à tenir.
L’équipe pédagogique de l’école Karine s’est emparée du projet et l’a développé pour renforcer son impact sur l’ambiance scolaire.
Quatre éléments importants sont à prendre en compte :
Une vidéo réalisée par l’OCCE 67 illustre ce projet
Toute l’équipe remercie les parents d’élèves pour leur soutien, leur compréhension et leur implication. Sans eux, le projet n’aurait pas eu la même portée.
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Télécharger le dossier de presse (PDF)
A télécharger : diaporama de présentation du bilan
]]>Le but est d’aller, à l’Ecole, vers une pédagogie plus concrète qui permet à l’enfant de vivre dans la nature et d’apprendre par elle. Pour aborder de façon transversale, plus librement, en autonomie et au rythme de l’enfant, les domaines d’apprentissage de l’école maternelle française : mobiliser le langage dans toutes ses dimensions, agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique, agir s’exprimer à travers les activités artistiques, construire les premiers outils pour structurer sa pensée et explorer le monde… Et bien sûr, apprendre à aimer et à respecter la nature.
Ce projet a apporté au quartier de la biodiversité et une note « sauvage »complémentaire aux aménagements du PRU.
Concrètement, les enseignantes aménagent au fil des années un lieu naturel riche et stimulant : les découvertes, la manipulation, l’autonomie, la coopération et l’imagination chez les élèves sont activées chaque jour.
Un lieu d’apprentissage par l’expérimentation, l’expression et la création.
En observant les enfants les enseignantes ont pu d’établir une liste d’aménagements propices dans des milieux naturels :
Ce type d’aménagement nécessite un entretien réduit (très peu de tonte et de ramassage de feuilles, peu de taille) à condition de valoriser son aspect sauvage auprès de tous les publics concernés.
Les enseignantes constatent d’année en année, l’évolution de leurs enfants qui osent agir, toucher, expérimenter puis nommer et s’exprimer.
Pour favoriser l’acquisition d’apprentissages en utilisant la bande dessinée, l’équipe enseignante associée au projet (3 enseignants dans chaque établissement) a cherché à expérimenter des pratiques pédagogiques inhabituelles ou innovantes pour leurs élèves, en utilisant donc en priorité des extraits de bande dessinée. Ce travail autour d’extraits d’œuvres du 9e art a surtout eu lieu en Histoire Géographie et en Arts plastiques où de nombreuses passerelles ont pu être développées entre les deux matières, en centrant l’étude autour des notions de conflits et de violences. Un objectif sous-jacent à ce travail était de découvrir les codes de la BD et de la narration illustrée ou/et écrite et développer des compétences et des connaissances en histoire des arts, en vue de leur examen dans cet enseignement en fin d’année. Dans le domaine de la maîtrise de la langue, ce projet avait pour objectif de permettre aux élèves d’acquérir des compétences en lecture et en écriture et développer l’oralité.
Des compétences sociales et civiques ont été également visées à travers ce projet puisqu’en permettant aux élèves de travailler sur la représentation de certains événements passés à travers un média plus actuel et en prise avec leurs réalités, tout en étant plus abordable pour certains d’entre eux, on peut donner un écho à certains de ces phénomènes qui agissent toujours à l’heure actuelle (racisme, antisémitisme, violences individuelles et collectives ou d’État, …) et donner à réfléchir aux élèves sur ceux-ci. À l’échelle mulhousienne, ce projet cherchait aussi à fédérer des élèves de deux classes différentes et de différents quartiers, pour mieux se connaître et lutter contre les préjugés, tout en permettant à chaque élève de développer son estime de soi et de son travail.
Enfin, en proposant aux élèves des temps de sortie sur le terrain ou de visite d’expositions, des objectifs en termes d’ouverture culturelle étaient assignés à ce projet.
Ce travail autour de la bande dessinée a d’abord été décliné durant toute l’année scolaire, durant différentes séquences pédagogiques parfois menées de façon transversale (élaborées et menées par les différents enseignants dans leurs matières respectives ou en co-animation) ou alors à l’intérieur de chaque matière.
En Histoire-Géographie, chaque grande thématique au programme était abordée au travers d’extraits de BD, soit dans le cadre de travaux individuels ou d’activités en groupes, avec une mise en commun, ou même dans le cadre d’évaluations. Les extraits de bande dessinée travaillés en Arts Plastiques ont permis aux élèves d’identifier les types et caractéristiques de la BD, ses codes et ses techniques, pour ensuite mieux travailler à la réalisation de planches, en lien avec les travaux faits dans les autres disciplines. Par ailleurs, en Français, des travaux sur des extraits de BD et des extraits de films d’animation ont permis aux élèves de travailler sur le passage de l’image fixe à l’image animée.
Des séquences en tâches complexes nécessitant différentes compétences et connaissances ont également été menées avec les élèves, par exemple un travail de réalisation d’une lettre de poilu après le travail mené sur la Première guerre mondiale dans les différentes matières ; cette lettre de poilu a ensuite fait l’objet d’un échange entre élèves, chacun recevant la lettre d’un de ses camarades pour ensuite l’illustrer en Arts Plastiques.
Cet échange entre élèves a aussi permis un travail autour de l’évaluation, en utilisant la technique de l’évaluation en curseur. Dans un premier temps, chaque élève a pu autoévaluer sa lettre de poilu, en utilisant une grille d’analyse du travail en curseur, avant d’évaluer la production de son pair, de l’autre établissement, après l’échange de lettres.
D’autre part, ce projet a été mené en proposant aux élèves différents temps forts pour structurer l’année scolaire et travailler autrement avec eux.
Des visites de lieux de culture et de patrimoine de proximité ont été organisées durant cette année, en lien avec les thématiques étudiées en classe : une exposition de planches de BD au Musée des Beaux Arts de Mulhouse en début d’année a permis aux élèves de découvrir des œuvres de BD sur la Première guerre mondiale à différentes étapes de construction, des sorties au Vieil Armand et au camp du Struthof leur ont permis sur site de travailler et appréhender autrement des connaissances étudiées en classe.
De même, des rencontres ont été organisées dans les deux établissements scolaires, durant les 2e et 3e trimestres. Lorna Miller, auteur BD écossaise, a ainsi pu rencontrer les élèves des deux collèges et échanger avec eux en anglais, après un travail mené par les collègues de cette discipline durant leurs cours pour préparer cette rencontre. Au début du mois d’avril, les élèves des deux établissements se sont retrouvés au collège Saint-Exupéry pour une conférence de Hélène Dumas, enseignante chercheuse au CNRS dont les travaux portent sur le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Cette conférence a été suivie par une rencontre avec Amina Furaha, artiste peintre vivant en France et rescapée de ce génocide, avant que des élèves du collège Saint-Exupéry ne déclament « en live » leur slam réalisé durant la semaine expérimentale se déroulant alors dans cet établissement. Au début du mois de juin, les élèves des deux classes se rejoignent au collège Jean Macé pour une conférence de Tal Bruttmann, chercheur associé au Mémorial de la Shoah, pour un retour sur l’histoire de la BD et son utilisation pour témoigner de l’Histoire du XXe siècle.
Enfin, les travaux réalisés par les élèves pour produire des planches de BD sur la thématique de la Première guerre mondiale en Arts Plastiques a été valorisé en deux étapes successives.
Une exposition de ces planches de BD mais aussi de planches inédites de 4 auteurs d’un album à paraître en 2016 (Lorna Miller, venue dans les collèges à cette occasion, Jochen Gerner, Vincent Vanoli et Frédéric Verry), a été organisée dans les deux collèges aux mois de mars et avril.
Par la suite, ces travaux des élèves (près d’une centaine de planches BD, une cinquantaine pour les deux classes associées au projet, complétées par une sélection dans les autres classes de 3e des deux collèges), ont été réunis dans un ouvrage imprimé à 150 exemplaires et distribué en fin d’année à chaque élève et dans chaque établissement.
A télécharger : Travaux d’élèves bd histoire
Suite à la journée inter-académique REP+ du 1er avril à Lyon, le Recteur a réuni le 18 mai l’ensemble des pilotes des REP+ pour préparer la rentrée 2015.
Une mobilisation pédagogique forte avec les chefs d’établissement, les inspecteurs, les IEN chargés des circonscriptions du 1er degré, les coordonnateurs des réseaux afin d’organiser la refondation de l’éducation prioritaire à la rentrée 2015.
Michel Fonné, chargé de mission éducation prioritaire ; Jacques-Pierre Gougeon, Recteur de l’académie de Strasbourg ; Maryse Savouret, Dasen du Haut-Rhin ; Thierry Dickelé, Dasen adjoint du Bas-Rhin
Programme du séminaire pédagogique :
Au niveau méthodologique, outre le fait que les emplois du temps des élèves ont été transformés, les adultes encadrant ont appliqué le principe de la tâche complexe : en début de semaine, l’objectif final est annoncé aux élèves : il s’agira de rédiger pour la fin de semaine des slams, poèmes mis en musique, sur les trois génocides. L’ensemble de ces productions sera enregistré et pressé sur un CD tiré à 500 exemplaires et commercialisé. Les compétences évaluées sont également dès le début présentées aux élèves, ainsi que le curseur d’évaluation qui permettra aux adultes encadrant de positionner les élèves et valider ainsi les compétences du LPC.
L’organisation des séances a également été transformée puisque les élèves ne sont plus pris en charge en groupe classe, mais le groupe de 44 élèves qui a participé à ce travail était constitué par un regroupement d’élèves des quatre classes de troisième, selon leur souhait et leurs besoins. Pendant cette semaine, les adultes accompagnateurs ont pris en charge les élèves en alternant les moments en plénière (44 élèves), en demi-groupes (22 élèves) ou en très petits groupes (de 3 à 10 élèves), en fonction des objectifs plus précis en cours de projet. Les lieux de prise en charge ont aussi été bouleversés car les élèves ont travaillé dans les lieux qu’ils jugeaient eux-mêmes plus appropriés à leurs besoins : grande salle de permanence, plus petites salles de cours, salle informatique, CDI, couloirs…
Le premier jour de la semaine, après leur avoir exposé les objectifs globaux du travail, les élèves ont été mis en contact avec l’histoire du Rwanda depuis les origines jusqu’à la fatale année 1994. Pour cela, deux intervenantes extérieures d’origine rwandaise sont intervenues. Accompagnées par le professeur d’histoire-géographie, elles ont dans un premier temps retracé l’organisation politique, sociale et culturelle du Rwanda avant l’arrivée des colons européens.
Puis un travail a été fait sur la colonisation et la décolonisation. Les élèves ont pu découvrir la naissance et la montée du racisme qui a mené à plusieurs périodes de violence au Rwanda. L’une des intervenantes, Thérèse Rosenberger, a expliqué comment elle a du fuir le Rwanda dans les années 1970 pour éviter ces violences après avoir frôlé la mort. La dernière heure de cette première journée fut consacrée à un travail d’histoire des arts. Amina Furaha, seconde intervenante, artiste peintre, a fait parler les élèves sur les toiles qu’elle a produites sur le Rwanda. Ces toiles constituent des objets d’étude pour l’oral d’histoire des arts que les élèves pourront choisir pour l’examen final.
L’objectif de la seconde journée a été de faire rédiger les poèmes par les élèves. Ceux-ci répartis en 13 trios ont tiré au sort un dossier dans lequel se trouvaient une photographie sur l’un des trois génocides ainsi qu’une contrainte d’écriture. A partir de ces deux documents, les élèves ont planché sur la rédaction de leur texte. Un quatorzième groupe s’est chargé de tout ce qui concerne la logistique du projet : constitution de la pochette du disque, du livret intérieur, de la mise en page des futurs titres, des explications à apporter sur chacun des poèmes…
Les élèves rédigent leur slam en petits groupes à partir d’une photographie et d’une contrainte d’écriture.
Une fois le poème écrit, les élèves découvrent le morceau de musique sur lequel ils vont scander leur poème. Ces courts extraits de musique classique ont été au préalable choisis par les assistantes d’éducation qui ont participé au projet. Les élèves peuvent ainsi ajuster leur texte et s’entrainer à le dire sur la musique.
Lors du troisième jour, un technicien preneur de son de CANOPE installe son matériel dans une salle du collège devenue studio d’enregistrement. Une première session d’enregistrement est réalisée dans la première moitié de l’après-midi avec la moitié du groupe. L’autre moitié est prise en charge par le professeur d’histoire-géographie qui fait un travail d’analyse sur des documents de photoreporters qui ont fait état du génocide des Tutsi en 1994. Pendant la seconde moitié de l’après-midi, ce groupe enregistre, pendant que le premier groupe fait le travail sur le photoreportage.
La dernière journée de la semaine a été consacrée uniquement à l’année 1994 et au génocide des Tutsi. Pour commencer l’après-midi, une conférence en plénière est assurée par une enseignante chercheuse au CNRS : Hélène Dumas qui a consacré sa thèse au sujet. Après un exposé d’une heure, un moment est laissé aux échanges et questions. Puis les élèves découvrent que Amina Furaha, l’artiste peintre qu’ils ont vue le premier jour, est rescapée du génocide. Celle-ci accepte de retracer son histoire pendant cette année 1994 et répond aux questions des élèves. Pour clore la semaine. Trois groupes d’élèves acceptent à la demande de leurs professeurs de se produire en live : ils chantent leur slam devant toute l’assemblée. La journée se termine avec un gouter et un verre fournis par le collège.
Les effets de ce projet sont bénéfiques à plusieurs niveaux : le travail conséquent a été réalisé par les élèves sans qu’aucun d’entre eux ne le refusent. Les mécanismes des génocides ont été compris à en juger par les résultats au DNB blanc qui a été organisé la semaine suivant la semaine expérimentale (la question de l’écrit long d’histoire-géographie portait sur le sujet). La totalité des élèves a validé pendant cette semaine les compétences du LPC évaluée pendant la semaine. Le tout s’est fait dans un climat scolaire apaisé. Aucun incident, même mineur n’a été déploré, même pendant les phases de travail en grand groupe.
Le disque est en cours de production. Il sera commercialisé. Une partie des bénéfices du disque sera versée à une association d’aide aux victimes rescapées du génocide des Tutsi, l’autre partie servira à financer d’autres projets dans les années à venir.
Quelques productions d’élèves à écouter :
Groupe 08 (Paroles : Ereza, Donjeta et Florent / Voix : Ereza)
Groupe 11 (Paroles : Gulsum, Kimberly et Alex / Voix : Gulsum)
Texte de Romain Blandre, professeur d’histoire-géographie au collège Saint-Exupéry, accompagnateur REP+
]]>Cette formation aborde les point suivants :
A télécharger :
Diaporama : présentation du référentiel de l’éducation prioritaire
Diaporama : innover et expérimenter, comment les définir ?
Diaporama : travailler en équipe pour innover
Diaporama : une évaluation bienveillante et exigeante
Il propose dans son diaporama de formation d’aborder les thématiques suivantes :
A télécharger :
Diaporama : évaluation pour les apprentissages
Document : bonnes pratiques autour de l’évaluation par compétences
Document : tableau de bord d’une expérimentation autour de l’évaluation
Article IFE : le défi de l’évaluation des compétences
Article IFE : évaluer pour mieux apprendre