Retour à Préhistoire et Antiquité
Photo André Beauquel
Ehl-Benfeld, Ier s. av. J.-C.
Diamètre : 1,3 cm.
Le numéraire, en Gaule, n’est pas antérieur au IIe s. av. J.-C., sauf à Marseille et dans les cités qui en dépendent. Il témoigne de l’importance grandissante du commerce celtique qui caractérise les deux derniers siècles, avec la fondation d’entrepôts dans les places-fortes.
Le revers de cette monnaie est orné d’un cheval. Ce motif apparaît très tôt dans la numismatique grecque, dès la deuxième moitié du VIe s. av. J.-C., et comme les monnaies celtiques y prennent leur source d’inspiration, on ne s’étonnera pas de le retrouver sur le revers de près des trois-quarts des monnaies. Le droit représente une tête très stylisée, tout à fait caractéristique de l’art celtique. Les Celtes du Danube avaient emprunté au numéraire de Philippe de Macédoine et d’Alexandre le Grand la représentation du droit des monnaies, mais rapidement l’art celtique en modifie les traits. Si le modèle ici présenté est relativement grossier, beaucoup de modèles de monnaies celtiques sont des chefs-d’œuvre d’art tantôt figuratif, tantôt abstrait.