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Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation
Ces marécages bordent le Nil au sud de la ville. De l’autre côté du fleuve se trouvent les grands sites archéologiques de Thèbes-ouest.
Le Nil (Itérou en égyptien, El Bahr en arabe) est la Vie qui prend naissance dans la Terre du dieu, le pays de Pount (l'Éthiopie), d'où proviennent toutes les richesses et en premier lieu la crue. Le fleuve et sa crue sont une manifestation divine, incarnée dès la Ve dynastie par Hâpy : il est représenté comme un homme, mais avec une poitrine féminine et un ventre plein, symboles de la fécondité. Sur sa tête poussent des papyrus et sa peau, verte et bleue, évoque la couleur du fleuve. Caché dans une caverne près d’Éléphantine, il alimente la Haute Égypte.
Chaque année, le dieu Khnoum le fait sortir de ses cavernes pour provoquer la crue. C’est la fête de l'Oupet renpèt, l’ouverture de l’année, dédié à la connaissance, au rappel de la création du monde et au renouvellement de la force de Pharaon, comme le fleuve renouvelle ses forces. Ce premier jour de l'année a donc une importance capitale : c'est la renaissance du pays par la crue et celle du roi qui dirige le pays.
Ce jour-là, les statues des dieux sont montées sur les terrasses de temple pour être régénérées par les rayons, du soleil. À Thèbes, les prêtres d’Amon remplissent le grand vase du dieu Amon au couvercle à l’effigie du bélier de la nouvelle eau du Nil. Les digues fermant les canaux sont solennellement ouvertes afin que l'eau nouvelle fertilise les champs. Le temps d'une journée, toute l’Égypte est en fête : ce sont défilés, repas, cadeaux (petits récipients remplis d’eau…).