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Située sur la rive droite du Nil, Louxor forme avec Karnak l’ensemble de Thèbes-est. La Thèbes aux cent portes qui, durant des siècles, fut la capitale de l'empire, vit son déclin commencer en 672 lors de sa mise à sac par Assourbanipal, et sa fin sous les Ptolémées qui la détruisirent presque entièrement. Homère disait d'elle que Seuls les grains de sable dépassent en quantité la quantité des richesses enfermées dans Thèbes. Riche, elle le fut. Son commerce était florissant sous les XVIIIe et XIXe dynasties. Mais, au temps des romains, Thèbes n'est plus qu'une ruine.
De Louxor, aujourd'hui, ne subsiste en effet qu'un élément important des temps pharaoniques, le temple : le célèbre harem d'Amon au sud ou temple d’Amon-Min, que rejoignaient les processions solennelles du dieu Amon par le Nil ou par le dromos de plus de deux kilomètres, bordé de sphinx qui le reliait au sanctuaire de Karnak, lors de la fête d'Opet. Les murs de la grande colonnade relatent les épisodes de ces fêtes.
Construit sous Aménophis III par l'architecte Aménothep, fils de Hapou, il fut agrandi par Touthmôsis III et achevé par Ramsès II, qui fit construire le pylône d'entrée sur lequel figurent des scènes de guerre dont la célèbre bataille de Qadesh. Deux obélisques, sur lesquels sont gravés de superbes hiéroglyphes, se dressaient devant la façade du temple. L'un d'eux fut offert à la France en 1836 par Mehmet Ali, et orne aujourd’hui la place de la Concorde à Paris. Juste derrière l'obélisque restant, deux des six colossales statues de Ramsès II assis gardent l'entrée de la première cour bordée de deux rangées de colonnes en forme de papyrus fermés, avec, à droite, une petite chapelle dédiée à la triade Thébaine d’Amon, Mout et Khonsou.
Se succèdent le pylône d'Aménophis III, la salle d'accès dotée de quatorze colonnes campaniformes, une gigantesque salle hypostyle décorée par Toutankamon et Horemheb et une autre cour à colonnades donnant sur une seconde salle hypostyle de trente-deux colonnes. On y trouve encore un hall d'entrée que les romains transformèrent en chapelle pour le culte impérial, la chambre de naissance d'Aménophis III, le sanctuaire d'Alexandre le Grand et le naos où sont représentés Aménophis et Horus.