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Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation
Temple d'Amon-Rê.
Nouvel Empire, XIXe dynastie thébaine, règnes d’Aménophis III, de Séthi Ier et de Ramsès II (1390–1213).
Le grand problème posé aux architectes de la salle hypostyle était celui de l’éclairage. Il est résolu par une formule qui fera école jusque dans l’art roman : celui de nefs centrales plus hautes que les nefs latérales, véritables bas-côtés, qui permettront d’aménager des claustra par où entrera la lumière du jour. Ainsi, au temple d’Amon, la nef centrale est ainsi haute de 23 mètres, alors que les nefs latérales ne le sont que de 15 mètres.
La salle hypostyle n’a pas grande fonction liturgique. Son rôle est essentiellement symbolique. À Karnak, elle se nomme Le Temple lumineux Séthy-Meremptah dans la maison d’Amon. Ses colonnes ont la forme de plantes, de gigantesques papyrus, allusion directe à la création du monde, où Gheb, dieu de la terre, est séparé de Nout, déesse du ciel (le plafond de Karnak est peint d’étoiles) afin qu’entre eux circulent l’air (Shou) et la lumière (Tefnout). Ainsi, la salle hypostyle est ce lieu mystérieux de passage, de tampon entre le monde des hommes et celui des dieux, à la luminosité filtrée et à l’accès limité…