Retour à Préhistoire et Antiquité
Plan Marie-Georges Brun - Voir géolocalisation
Nouvel Empire, XIXe dynastie, règne de Ramsès III (1186–1154).
Le temple des millions d’années est construit selon un plan qui va servir de modèle aux grands temples des périodes ultérieures : deux cours à péristyle précédées de deux pylônes, et le sanctuaire. Le premier pylône marque l'entrée du temple. Ses massifs sont ornés de bas-reliefs représentant Ramsès III tuant ses ennemis libyens et des mers lointaines. Dans la première cour, le péristyle nord se compose de pilastres à statues osiriaques de Ramsès III et le portique sud est fait de colonnes papyriforme à chapiteaux ouverts. Il comporte de plus une fenêtre des apparitions et deux portes donnant sur le palais. Dans la seconde cour, qui a conservé sa couverture, les statues et décors muraux ont encore conservé en partie leurs couleurs. La cour donne sur un portique qui mène à la salle hypostyle qui a perdu son plafond lors du tremblement de terre de l’an 27 avt. J.-C. Il n’est reste que les premières assises des colonnes. De même, le sanctuaire et le naos sont très ruinés.
Lorsqu’à la fin de la XXe dynastie s’ouvre une période d’anarchie, l’enceinte fortifiée, comme les autres alentour, sert de refuge aux habitants de la région qui se protègent ainsi des razzias des nomades, nombreuses sous les XXIe et XXIIe dynasties. À la Basse Époque, le temple fonctionne à nouveau normalement mais, sous les Ptolémées, le lieu se transforme peu à peu en ville dont l’enceinte fortifiée forme le centre. Les Grecs transforment le nom de Djemé, qui peu à peu devient Thébaï, homonyme de la Thèbes grecque. La ville reste concentrée autour du site et, durant la période copte, une église est installée dans la seconde cour du temple de Ramsès III. Avec l’invasion arabe, le site est peu à peu abandonné et recouvert de monticules de décombres.