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Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation
Deir el-Medineh (Deir el-Medina), monastère de la Cité, était le village des ouvriers et des artisans travaillant aux différentes tombes de la région thébaine. Le village fut fondé sous le règne d'Aménophis Ier à l'entrée de la Vallée des reines, non loin de Thèbes, sur la rive ouest du Nil et était communément appelé la ville (Pa-Demi), ou la Place de vérité (Set Maât). Son mur d'enceinte en terre (132 x 49 mètres) entoure soixante-dix petites maisons et ne comporte qu'une seule porte sur sa face nord. Une cinquantaine d'habitations seront également construites au fil des années à l'extérieur des murs.
Le village est coupé en son milieu par une rue principale nord-sud et les maisons de quatre pièces sans fondations sont construites en briques de boue séchée. Les maisons sont placées sous la protection du dieu Bes, protecteur des parturientes au moment de leur accouchement, mais d'autres petites niches sont également aménagées au profit d'autres dieux ou déesses.
Les travailleurs, serviteurs de la Place de vérité, qui résident dans ces habitations sont hautement spécialisés et leur savoir-faire est destiné à la préparation des tombes de la Vallée des rois aussi bien qu'à celles de la Vallée des reines. Ils bénéficient d'un statut bien plus intéressant que la majeure partie des ouvriers égyptiens et peuvent augmenter leurs revenus en produisant des fournitures qu'ils exportent à l'extérieur de la cité.
Ils sont maçons, charpentiers, tailleurs de pierre, sculpteurs et dessinateurs. Tout ce monde travaille sous la direction des contremaîtres et des scribes, eux-mêmes responsables devant leur supérieur, le vizir. D'autres corps de métiers sont mis au service des travailleurs : pêcheurs, scieurs de bois, laveurs, porteurs d'eau, potiers et jardiniers. Des Medjay contrôlent les accès de la cité afin d'en interdire l'entrée aux personnes non autorisées et la porte elle-même est gardée par le Gardien de la porte.