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Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation
Chapelle-mammisi de Dédoun.
Époque ptolémaïque. Règne de Ptolémée X (107–88).
Le temple de Mandoulis est entouré de deux murs d'enceinte en pierre. Le premier permet de circuler à l'extérieur du sanctuaire et englobe un nilomètre et un puits. Le second, partant des pylônes, délimite l’ensemble du sanctuaire qui comprend, outre le temple, une chapelle de Dédoun (Dedwen), sorte le mammisi, et une seconde chapelle d’époque ptolémaïque.
La petite chapelle de Dédoun, très ruinée, était sans doute un hémispéos comportant une cour extérieure à péristyle (4 colonnes en façade et 2 x 4 colonnes latérale avec murs d’entrecolonnement) ouvrant sud un mur-façade dont la porte monumentale donne sur une chapelle creusée dans le roc faisant office de maison de naissance ou mammisi. Les montants de la porte sont décorés ainsi que le linteau, orné du disque solaire ailé. Par contre, les murs-bahuts de la cour sont vierges de décors, ce qui tendrait à démontrer que la chapelle resta inachevée.
Dans l’état actuel de l’aménagement du site de Nouvelles Kalabsha, le lien entre la chapelle et le temple n’est pas évident. Cette chapelle fut construite sous les Ptolémées, sans doute sous Ptolémée X (107–88), même si une scène du naos représente Ptolémée V Epiphane (204–180) offrant aux dieux.
Dédoun (Dewden), dieu originaire de Nubie, est essentiellement vénéré dans cette région sise entre les deux premières cataractes du Nil, même s’il est mentionné comme seigneur de Nubie, dans les textes des pyramides. Il est généralement représenté sous l’aspect d’un faucon, d’un lion (à partir du Nouvel-Empire) ou d’un jeune-homme des pays du sud apportant ses richesses et l’encens brûlé lors des naissances royales…
On retrouve la trace du dieu dans la forteresse de Semna, dans le temple de Thoutmôsis III à el-Lessiya et dans celui du même pharaon construit sur l’île d’Uronarti, en Haute Nubie (Seconde cataracte).