- CRDP d'Alsace -

L'Égypte ancienne
Assouan, Philae et la Nubie

Assouan : lac Nasser

Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation

Mausolée de l'Aga Khan.

Le nom du lac vient du président égyptien Gamal Abdel Nasser (1956-1970), initiateur de la construction du grand barrage, à 6 kilomètres en amont d’un premier barrage construit en 1902 par les Anglais, mais jugé insuffisant pour faire face à une population égyptienne de plus de 50 millions d’âmes. L’objectif de la construction est de régulariser les crues du fleuve, de constituer une réserve d’eau et de produire de l’énergie hydroélectrique.

Les travaux du grand barrage débutent en 1959 et s’étendent sur onze ans. Ils donnent naissance à un lac long d’environ 550 kilomètres et large en moyenne de 10 kilomètres. Inauguré en 1970, il entre en service en 1973.

Les avantages d’une tel ouvrage sont réels : il permet un système d’irrigation tout au long de l’année et donc une meilleur production agricole, il améliore la navigation sur le Nil et fournit tout le pays en électricité.

Mais il pose aussi d’énormes problèmes :

  • Si quelques sites archéologiques majeurs ont pu être sauvés (Abou-Simbel, Philae), des dizaines de sites ont été définitivement inondés et perdus.
  • L’apport des limons fertilisants n’est plus assuré : cela entraîne notamment la modification géologique du Delta du Nil. Le fleuve accélère son cours et érode son lit à raison de 1,7 cm par an. L’eau salée pénètre de plus en plus dans le delta.
  • Le limon fertiliseur, retenu par le barrage, oblige les paysans à recourir aux engrais chimiques, ce qui appauvrit les terres…
  • Enfin, la multiplication des eaux stagnantes provoque de nombreuses maladies parasitaires, dont la terrible bilharziose.
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