Retour à XXe siècle à nos jours
Photo Marion Post Wolcott / FSA-OWI
A highway sign advertising tourist cabins for Negroes.
South Carolina. June 1939.
The Bientzville Inn, a motel, offers lodgings specifically for colored visitors. The use of the word cabin is particularly cruel as it recalls the time of slavery. The master of a farming plantation lived in the Big House, or Mansion with his family and house servants, whereas the Negro slaves were kept in small cabins along an alley leading to the fields.
Harriet’s Beecher-Stowe’s antiabolitionist novel Uncle Tom’s Cabin describes the hardships of plantation life. The central character of Uncle Tom is an image of Christian humility and meek acceptance of a life in humiliation and unfreedom.
The photograph’s framing makes us imagine that the ugly corrugated iron shack on the right might be inhabited by coloured people, the motel will hopefully offer more decent accomodation to travellers.
Caroline du sud. Juin 1939.
Un motel pour voyageurs le long de la grand’route propose des chambres aux gens de couleur. Le mot cabin (cabane) est un rappel du temps des grandes plantations esclavagistes d’avant l’Émancipation des esclaves, en 1865. La Grande Maison du maître blanc dominait la rue des cases nègres où logeaient les ouvriers, propriétés de la ferme au même titre que le bétail et les outils agricoles. La vie et le travail n’y ont pas beaucoup changé en 1939, même si les anciens esclaves sont maintenant libres d’aller et de venir sur tout le territoire des États-Unis. La ségrégation raciale développée en contradiction avec l’esprit de la loi d’émancipation les maintient encore dans une position inférieure de citoyens de seconde zone et les exclut d’une partie de la vie publique. Le mouvement de résistance pour les droits civiques des années 1960 est encore loin.
La photo laisse entendre que le motel Bientzville Inn offre des logements sur le modèle de ce taudis, peut-être encore habité. Même si le motel loue des chambres convenables, le choix de cet emplacement pour la publicité est pour le moins malheureux.