Strasbourg au fil de l’ Ill

Il est remarquable que cet ensemble de maisons à structure de bois ait été conservé en cet endroit humide et donc très exposé.

Le quai visible ici était occupé par l'un des nombreux bâteaux-lavoir aujourd’hui disparus. Les maisons n’avaient pas l’eau courante et il était donc impossible de laver du linge de grande taille. La lessive était confiée à des lavandières (Waschfrauen, Waschwiwer) qui louaient un emplacement sur l'un des bâteaux à quai et qui, par tous les temps, lavaient le linge sale dans la rivière.

Ces travailleuses fortes et indépendantes n’avaient pas leur langue dans leur poche et ne se gênaient pas pour dire ses quatre vérités à quiconque avait le malheur de venir à leur attention. Les Waschwiwergspräche (commérages de lavandières) ou Fraubasengespräche sont l'un des genres originaux de la littérature dialectale strasbourgeoise.