Se déplacer pour travailler Achern : 30 000 habitants De plus en plus de personnes se déplacent pour se rendre à leur lieu de travail, car les lieux de travail et de résidence ne coïncident pas ou ne coïncident plus. On peut prendre l'exemple de la ville allemande d'Achern, où sur les 9197 emplois qu'offre la commune, seulement 4086 postes sont occupés par des habitants de la ville même, le reste des emplois étant occupés par des personnes venant de l'extérieur (Einpendler); à l'inverse, 4059 habitants d'Achern vont travailler en dehors de la ville (Auspendler). Ces déplacements peuvent être importants puisque sur les habitants d'Achern qui se déplacent pour travailler, 1773 vont travailler à Karlsruhe et dans sa région immédiate. Suggestions d'activités * Quelles remarques peux-tu faire à la lecture de ces chiffres ? * Quels problèmes ces déplacements peuvent-ils poser ? * Que nécessitent ces déplacement ? * Comment s'explique l'attrait des grandes villes pour les travailleurs ? Pour comprendre le phénomène des déplacements pendulaires, interroge tes parents ou tes voisins : se déplacent-ils pour travailler ? Pourquoi ? Combien de temps dure le trajet ? Comment se déplacent-ils ? Achern ist sicherlich kein Einzellfall. Wie die Karte zeigt, sind Fahrten zum Arbeitsplatz häufig an der Tagesordnung innerhalb desgesamten Oberrheingebiets und schließen ebenso Deutschland, wie auch Frankreich und in die Schweiz ein. Tatsächlich ist es lange her, dass man innerhalb seiner Gemeinde arbeiten konnte; der Arbeitsmarkt nimmt immer mehr eine regionale Dimension an. Trotzdem sind die Fluktuationen nicht gleichmäßig verteilt, bestimmte Gebiete sind attraktiver als andere. Suggestions d'activités * Quelles sont les régions du Rhin supérieur qui attirent particulièrement les travailleurs ? Pourquoi ? * Quelle a été l'évolution de cette situation depuis lors ? Certains travailleurs passent la frontière pour se rendre à leur travail, on les appelle des travailleurs frontaliers. * Retrace en rouge les frontières nationales. * De quelles régions viennent les travailleurs frontaliers ? * Où vont-ils travailler ? Un travailleur frontalier (en 1996) Monsieur Walter, 37 ans, marié, 3 enfants, habite un village du nord de l'Alsace. "Je travaille à Karlsruhe, chez Michelin, depuis 15 ans et demi. Au départ, j'ai occupé un poste de technicien et maintenant, après une formation interne, un poste de techino-commercial, où la connaissance de la langue allemande est nécessaire. Mon salaire est plus élevé qu'en France, environ 20% de plus et, en tant que frontalier, je dispose de certains avantages fiscaux et de régime social allemand plus avantageux sur certains points. A cela s'ajoutent des avantages internes à l'entreprise. Ich arbeite 37 Stunden pro Woche, habe einen Arbeitsplatz mit flexibler Arbeitszeit und ungefähr 6 Wochen bezahlten Urlaub. Les travailleurs frontaliers Alsaciens sont plutôt bien vus par les patrons allemands et les relations de travail sont bonnes. Sur 7000 employés chez Michelin, 1000 sont des frontaliers. Il y a eu bien sûr des suppressions d'emploi ces derniers temps, mais qui, à mon avis, ont touché aussi bien les Alsaciens que les Allemands. Le fait de travailler en Allemagne influence bien sûr mon mode de vie, je fais certains achats en Allemagne et je m'intéresse à ce qui s'y passe, j'écoute les informations en allemand. Pour le moment, je ne pense pas chercher d'emploi en France, même si les temps de trajet pour me rendre à mon travail sont longs, de une heure à une heure et demie selon les conditions de circulation. Suggestions d'activités * Quels sont les avantages que voit M. Walter à travailler en Allemagne ? * Y a-t-il des inconvénients ? * M. Walter occupe un poste de technico-commercial alors que la plupart des frontaliers sont des ouvriers. Quels efforts a-t-il dû fournir pour obtenir ce poste ? * Quelles sont les conséquences sur son mode de vie ? * Il ne semble pas très inquiet quant à son avenir. A-t-il raison ? * Selon l'article du journal "Basler Zeitung", quelles sont les menaces qui pèsent sur le travailleur frontalier ? * Penses-tu qu'à l'avenir le travail frontalier peut se développer ? * Quelles conditions permettraient au flux pendulaire de ne plus être à sens unique ? La situation à Basel en 1996 "A Basel-Stadt, les frontaliers sont un peu moins de 30 000. Ils approchent les 14 000 dans le canton de Basel-Landschaft. Là aussi, leur nombre est maintenant pratiquement constant. Le nombre de frontaliers a pratiquement explosé dans les années 80. Depuis le début des années 90, il est pratiquement stable. Dans le même temps le taux de chômage a augmenté, passant de 1 à 4.5%. Les frontaliers ne souffriraient-ils pas de la crise qui pointe dans l'économie suisse? Le comité de défense des travailleurs frontaliers développe surtout une autre thèse: la pression sur les emplois augmente. Certains doivent accepter de nouveaux contrats de travail avec un salaire inférieur, d'autres sont licenciés et retrouvent des emplois moins intéressants." Extrait du journal "Basler Zeitung" 20/12/96