Approche pédagogique
En partant de l'observation des liaisons régionales et internationales, ce module évoque l'importance croissante prise par le trafic ferroviaire dans l'espace du Rhin supérieur.
Sur le quai de la gare à Strasbourg
Photo CRDP d'Alsace
Axes d'apprentissage
Les élèves prennent connaissance des liaisons ferroviaires dans le Rhin supérieur en ce qui concerne les trafics régional, transfrontalier et international. Ils sont invités à comparer à l'aide de cartes et de graphiques les nœuds ferroviaires de Strasbourg, Karlsruhe et Basel et les différents systèmes de train à grande vitesse.
Recoupements
Ce module peut être étudié en liaison avec le module 6.4 "Se déplacer pour travailler".
Informations complémentaires
À l’échelle locale et régionale, la coopération transfrontalière est en marche et se traduit par :
- l’ouverture de dessertes transfrontalières d’intérêt local ou régional comme la ligne Wissembourg-Winden, la desserte Strasbourg-Offenburg, la ligne Mulhouse-Frick;
- la mise en vente de formules d’abonnement à bas prix (subventionnées par les pouvoirs publics) permettant d’utiliser tous les transports publics (train, bus, tram) dans une zone couvrant le sud-ouest de l’Allemagne et le nord-ouest de la Suisse. En moyenne, les C.F.F vendent 55.000 abonnements mensuels au prix de 60 CHF. Pour le moment, la S.N.C.F. ne s’est pas associée à ce projet.
À l’échelle européenne
Des "nœuds ferroviaires" permettent à partir de Karlsruhe, Strasbourg et Basel des liaisons directes à destinations de la plupart des pays d’Europe.
L’avenir est à grande vitesse
Des dessertes cadencées et rapides existent déjà des deux côtés du Rhin :
- l'ICE (Inter City Express) relie Karlsruhe à Basel en 1h 26mn
- le TER 200 (Train Express Régional) relie Strasbourg à Basel en 1h 15mn.
À l’avenir, c’est un réseau européen de trains à grande vitesse qui devrait être réalisé. On peut étudier cette question à travers des articles parus dans la presse régionale ou nationale, sans oublier la presse allemande ou suisse car souvent les journalistes n’abordent que des sujets nationaux sans tenir compte des options des pays voisins.
Cette question doit aborder les nombreuses problématiques, les exposer, les discuter :
- la vitesse
Faut-il privilégier la vitesse au détriment des nombreux arrêts (option initiale de la France avec son T.G.V. à 330 km/h) ou prévoir des arrêts plus fréquents dans des régions très urbanisées au détriment de la vitesse ? (option de l’Allemagne avec l'ICE qui circule à 280 km/h).
- le coût et l’amortissement des infrastructures
La vitesse coûte cher. Il faut réaliser des lignes nouvelles en ligne droite de préférence, ce qui nécessite de nombreux ouvrages d’art. La technique du pendulaire consiste à faire pencher les convois dans les virages pour lutter contre la force centrifuge. Elle permet d’utiliser les voies existantes moyennant quelques aménagements.
Ces infrastructures seront-elles rentables ? À quel prix pour le voyageur ?
- la concurrence avec la voie aérienne (voir module 4.5, "Les liaisons aériennes") ;
- l'impact du tracé sur l'environnement et les paysages ;
- le tracé des futurs axes européens. L'interconnexion entre l'axe nord-sud et ouest-est se situera-t-elle dans le Rhin supérieur ou en dehors ?
Manuel pour une Europe sans frontières