L'art fait finalement partie de la cité, du moins moi je le conçois comme ça, sous quelques formes que ce soit. Je n'ai pas du tout la prétention d'amener tout le monde à l'opéra, mais je n'ai pas non plus l'idée... loin de moi la pensée de dire que nous faisons ici aux Dominicains de l'élitisme, ce n'est pas le cas. L'opéra est un spectacle complet, un spectacle qui allie arts plastiques, arts visuels, musique évidemment, théâtre. Or les nouvelles instructions officielles insistent bien sur la création en musique, mais aussi sur l'aspect "arts visuels", c'est-à-dire le spectacle. Il s'agit d'un mode d'expression de notre temps. À la base, il y a aussi des apprentissages : savoir parler en public — c'est difficile — savoir chanter en public, être bien dans son corps, ce sont des objectifs de base que nous rencontrons partout, dans les instructions officielles. Pour toute la partie qui ne concerne pas simplement le cerveau, il y a encore autre chose à faire à l'école, surtout à l'école élémentaire, que simplement cultiver le rationnel, il y a aussi l'émotif, il y a aussi le cœur quelque part. Je crois qu'un spectacle, quel qu'il soit, surtout s'il concilie paroles et musique, est un spectacle complet. C'est un plus je crois pour nos élèves — élèves qui ont finalement besoin de voir autre chose que ce qu'on leur présente à la télé. L'opéra est finalement une formule d'avenir. (Gérard Kurst, inspecteur de l'Éducation nationale)
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