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Étude des profondes transformations qu'ont connues les rieds rhénans depuis le XIXe siècle, à l'aide de vues et de cartes.
Le Rhin près d'Istein
Photo LMZ BW
Amener les élèves à se rendre compte des conséquences de l'intervention humaine sur la nature et leur faire comprendre l'importance de la protection du milieu naturel.
Ce module peut être étudié en relation avec les modules suivants :
Pour protéger les riverains des inondations, gagner des terres arables, permettre la navigation moderne, on réalisa de 1838 à 1876 les travaux de correction imaginés par Tulla. Les eaux de nombreux chenaux sont rassemblées dans un lit unique de 250 m de large, entouré de digues.
Le tracé du Rhin ayant été raccourci, sa pente se trouve augmentée, de même que la vitesse du courant : le fleuve s'encaisse dans ses alluvions, déplace des bancs de graviers qui mettent la navigation en danger. Pour y remédier, on réalisa, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la régularisation du lit. Par immersion d'épis transversaux, on obtint un chenal de 75 m de large, navigable en toute saison.
De 1932 à 1959, la France réalise sur la rive alsacienne, de Basel à Vogelgrün, le Grand Canal d'Alsace, équipé de centrales hydroélectriques, en détournant une partie de l'eau du "vieux Rhin".
Après un accord franco-allemand, ces travaux se poursuivent vers l'aval sous forme de dérivations "en festons" assurant un retour des eaux vers le "vieux Rhin", après chaque ouvrage.
Les conséquences sont nombreuses : fin des inondations et abaissement général de la nappe phréatique. Les milieux humides des rieds du Rhin sont condamnés à l'assèchement à de rares exceptions près. Les crues ne pouvant plus s'étaler, elles se déplacent plus vite et reportent le danger d'inondation vers l'aval. Pour protéger le Land de Rhénanie-Palatinat contre le danger des inondations, des accords franco-allemands ont prévu la construction de 14 bassins d'épandage et de rétention des eaux lors des crues (encore appelés "polders") dont deux en Alsace, à Fort-Louis et à Erstein. Ils ont été entièrement financés par des fonds allemands.
Manuel pour une Europe sans frontières