Approche pédagogique
Axes d'apprentissage
- reconnaître le rôle défensif du château fort et le lien entre son architecture et sa fonction,
- faire le lien entre le rôle du château fort et le système féodal.
Le château du Trifels
Photo LMZ Rheinland-Pfalz
Recoupements
Ce module peut être étudié en lien avec les thèmes/modules suivants :
Informations complémentaires
Le terme "château fort" désigne des fortifications particulières construites entre les XIe et XVe siècles. Avant, la fortification est en bois (la motte féodale) ; après, elle se protège contre l'artillerie grâce à d'épaisses murailles, défendues par les bastions (les places fortes). La motte féodale, en raison de son prix très intéressant, continue à être construite jusqu'au XVe siècle. On associe aux châteaux forts des paysages de montagnes boisées, riches en sites défensifs. Dans la réalité du Moyen âge, les châteaux de plaine (Wasserburgen) étaient tout aussi nombreux que ceux des montagnes. Ils ont simplement payé à l'histoire mouvementée du Rhin supérieur un tribut beaucoup plus lourd. Malgré cela, plusieurs centaines de fortifications peuvent encore être découvertes, surtout dans nos montagnes.
En comparant le château des comtes de Frankenbourg à celui de Wimpfen, on retiendra d'abord, à côté des similitudes (muraille, cour du château, logis seigneurial, donjon), la différence de taille. La carte des lieux de résidence d'Henri VII entre 1222 et 1235 aide à trouver une explication pour ce qui concerne la dimension de Wimpfen. La "Königspfalz" - résidence royale - avait en effet toutes autres prétentions que le château d'un comte. En même temps, on voit bien que l'ensemble du Rhin supérieur faisait partie du Saint Empire.
À l'aide du Sachsenspiegel, on comprend sur quels fondements reposait l'ordre social féodal. L'élève découvre en particulier que les moyens qu'un seigneur pouvait investir dans la construction et l'entretien d'une forteresse dépendaient de la taille des terres cultivées et du nombre de paysans lui devant impôts et corvées.
Il existe un document similaire mais moins connu, l'Alamannenspiegel, qui fut utilisé plus tard dans le Rhin supérieur
Manuel pour une Europe sans frontières