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Dans la plus ancienne Vie de sainte Odile écrite par un moine au Xe siècle, on apprend ceci :
"...Courroucé par la naissance d'une fille aveugle, Aldaric, duc d'Alsace, ordonne de la tuer. Pour sauver son enfant, sa femme Bereswinde la confie en secret au couvent de Baume-les-Dames. A 12 ans, baptisée par l'évêque Ehrahrd, la fillette retrouve la vue, si bien qu'on l'appela Odile, c'est-à-dire "fille de lumière". Devenue grande, elle supplie son frère de la ramener à Hohenbourg. Celui-ci réalise son souhait mais Aldaric le tue pour avoir désobéi. Il permet cependant à sa fille de rester au château mais veut la forcer au mariage. Consacrée à Dieu, Odile refuse et s'enfuit. Furieux, Aldaric la poursuit et la découvre au pied du Rosskopf près de Freiburg i.B.. Alors qu'il allait la rattraper, le rocher s'ouvrit et donna asile à la fugitive. Impressionné par ce miracle, Aldaric fonda un couvent à Hohenbourg où Odile sera abbesse. Depuis, une source aux vertus curatives jaillit du rocher de l'Ottilienberg qui abrita Odile..."
Statue de sainte Odile veillant sur l'Alsace
Photo Henri Kniffke
Dans l'espace du Rhin supérieur, le christianisme, répandu dès la fin du VIe siècle par des moines irlandais, s'enracine peu à peu. Depuis le VIIe siècle, les monastères participent aussi à la propagation de la nouvelle foi. Un document de 783 mentionne l'existence à Hohenbourg, l'antique Altitona, d'un couvent de femmes. Son fondateur, le Franc Aldaric, encore appelé Attich ou Eticho, fut Duc d'Alsace de 670 jusqu'à sa mort vers 693. Sa fille Odile en a été la première abbesse.
Au Xe siècle, Hohenbourg est déjà un lieu de pèlerinage renommé. Les pèlerins implorent une grâce sur la tombe de la sainte et se lavent les yeux dans l'eau de la source pour guérir d'une cécité ou s'en prémunir. Au cours du Moyen Âge, le culte d'Odile se répand largement dans la vallée du Rhin, en Suisse et dans toute l'Europe centrale.
Lieux de culte consacrés à Sainte-Odile
Dessin Giulio Tosca (LMZ-RP)
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Im XII. Jahrhundert erreicht Hohenbourg seine Glanzzeit unter dem Einfluss des Kaisers Friedrich Barbarossa, sowie Äbtissinen Relindis und Herrad. Leztere ließ eine reiche ausgemalte Handschrift, den "Hortus deliciarum", erstellen. Darin wurden den Novizen die Wahrheiten des christlichen Glaubens offenbart. Odilie erwies sich im Laufe der Jahrhunderte als die volkstümlichste Heilige des Elsass und Hohenburg wurde nur noch Mont Sainte-Odile oder Odilienberg (Odiliebarri) genannt.
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