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Planeur
Photo Gerhard Bräuer (LMZ-RP)
Viens, monte à bord ! Le meilleur moyen de découvrir le paysage avec ses villes, ses forêts et ses lacs, c'est de le survoler en planeur. C'est aussi le meilleur moyen de percevoir les changements de temps et la force du vent. Notre moteur, c'est le soleil. Pascal a soigneusement préparé son vol. C'est l'été, il fait beau.
Au-dessus de la plaine du Rhin, de nombreux cumulus laissent présager de bonnes ascendances. Mais au-dessus des Vosges et de l'autre côté, au loin, au-dessus de la Forêt-Noire, les nuages s'épaississent. Y aura-t-il de l'orage ? Laissons à Pascal le soin de nous raconter son vol :
"Lorsque je décolle de Colmar à 11h30, il fait déjà très chaud. Le thermomètre du hangar affiche 28°C. Mais en prenant de l'altitude, la température baisse rapidement et lorsque j'atteins la base des nuages vers 1.800 m, il ne fait plus que 12°C !
Cockpit
Photo Gerhard Bräuer (LMZ-RP)
À l'ouest, la couverture nuageuse semble plus dense et plus basse. Je vole au-dessus du Hohneck lorsque les premières gouttes crépitent contre le cockpit. Vite ! Demi-tour en direction de la plaine ! Là, sous les cumulus, je trouve sans peine de bonnes ascendances. Devant moi, est-ce le Rhin ou le canal du Rhône au Rhin ? Je distingue clairement les bras du vieux Rhin, les forêts du Ried et, juste derrière, la douce surélévation du Kaiserstuhl. Pas de doute ! C'est bien le Rhin. Au-dessus de Breisach, je remonte à 1.600 m et je réussis à conserver cette altitude jusqu'à Freiburg i.B. Vite ! Direction sud-est vers le Feldberg !
Là, en peu de temps, le ciel s'assombrit ; les nuages s'amoncellent en figures fantomatiques. Averse sur la Forêt-Noire ! C'est sous la pluie que je prends le sommet du Feldberg en photo ! Il est déjà 16 h et le retour s'annonce plus difficile car la météo a prévu des vents d'ouest. Comme le soleil baisse, les ascendances sont plus faibles.
Mon vol approche de sa fin plus tôt que prévu. Je glisse par-dessus les reliefs de la Forêt-Noire, semblables à de gigantesques marches d'escalier, je passe à côté du Belchen, cap au sud-ouest. Mais mon altitude est trop faible pour survoler le Rhin en toute sécurité et, au-delà, la forêt de Mulhouse. Je décide donc d'atterrir en pays voisin, sur l'aérodrome du club de vol à voile de Müllheim. Peu après 17 h, des amis sportifs allemands tirent mon planeur hors de la piste herbeuse. Des rires fusent : une heure auparavant, c'est un de leurs pilotes qui atterrissait à Colmar !".
Manuel pour une Europe sans frontières