Aide | Accueil | Aller au texte | Plan | Nous contacter
Monsieur Walter, 37 ans, marié, 3 enfants, habite un village du nord de l'Alsace.
"Je travaille à Karlsruhe, chez Michelin, depuis 15 ans et demi. Au départ, j'ai occupé un poste de technicien et maintenant, après une formation interne, un poste de techino-commercial, où la connaissance de la langue allemande est nécessaire.
Mon salaire est plus élevé qu'en France, environ 20% de plus et, en tant que frontalier, je dispose de certains avantages fiscaux et de régime social allemand plus avantageux sur certains points. À cela s'ajoutent des avantages internes à l'entreprise.
Ich arbeite 37 Stunden pro Woche, habe einen Arbeitsplatz mit flexibler Arbeitszeit und ungefähr 6 Wochen bezahlten Urlaub.
Les travailleurs frontaliers alsaciens sont plutôt bien vus par les patrons allemands et les relations de travail sont bonnes. Sur 7000 employés chez Michelin, 1000 sont des frontaliers. Il y a eu bien sûr des suppressions d'emplois ces derniers temps, mais qui, à mon avis, ont touché aussi bien les Alsaciens que les Allemands.
Le fait de travailler en Allemagne influence bien sûr mon mode de vie, je fais certains achats en Allemagne et je m'intéresse à ce qui s'y passe, j'écoute les informations en allemand.
Pour le moment, je ne pense pas chercher d'emploi en France, même si les temps de trajet pour me rendre à mon travail sont longs, de une heure à une heure et demie selon les conditions de circulation.
La majorité des frontaliers travaillent en usine
Photo Alphonse Graser
"À Basel-Stadt, les frontaliers sont un peu moins de 30 000. Ils approchent les 14 000 dans le canton de Basel-Landschaft. Là aussi, leur nombre est maintenant pratiquement constant. Le nombre de frontaliers a fortement augmenté dans les années 80. Depuis le début des années 90, il est quasiment stable. Dans le même temps le taux de chômage a augmenté, passant de 1 à 4,5%. Les frontaliers ne souffriraient-ils pas de la crise qui se profile dans l'économie suisse ? Le comité de défense des travailleurs frontaliers développe surtout une autre thèse : la pression sur les emplois augmente. Certains doivent accepter de nouveaux contrats de travail avec un salaire inférieur, d'autres sont licenciés et retrouvent des emplois moins intéressants."
Extrait du journal Basler Zeitung 20.12.96
Manuel pour une Europe sans frontières