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Das Haberkreuz - Der Abt von Neuenburg (l’abbé de Neuenburg)
Ill. J. Klein et R. A. Schüler. In Zwölf Stahlstiche zum Elsaessischen Sagenbuch von A. Stöber, Strassburg : G.L. Schuler, 1842. - Voir notice originale BNUS
Un conflit de propriété pour des champs où l'on cultivait l'avoine (der Haber, der Hafer) opposait les paysans de Neuenburg, Uhlweiler et Niederaltdorf, et l'abbé Berthold, un moine avare et arrogant. On le défia de jurer en public sur la foi de Dieu du ciel que les champs en question appartenaient au monastère et que les paysans devaient en payer le loyer. L'abbé accepta le défi.
Il se tenait debout sur la limite du terrain en présence des villageois et jura : Aussi vrai que le créateur (der Schöpfer) est au-dessus de moi, je me tiens sur une terre (das Grund) qui appartient au monastère. Soudain un serviteur du monastère arracha la coiffure de l'abbé, le renversa à terre et lui enleva ses chaussures. Une louche à soupe (der Schöpfer, ou Suppenschöpfer) était cachée dans son chapeau et ses chaussures emplies de terre prise dans le jardin du monastère. Les paysans, furieux de sa mauvaise foi, rouèrent de coups le rusé menteur et le laissèrent mort sur place. Plus tard, une croix nommée Haberkreuz ou Haferkreuz fut érigée à cet endroit en expiation du meurtre.