La bataille du Reichsackerkopf.

Jean Louis Victor Marie De Guardia-Calmetes est né le 23 janvier 1893 à Angoulême (Charente). Il intègre le 51^ème B.C.A., créé début août 1914. Le bataillon part d’Annecy le 7 août pour des manœuvres en Tarentaise. Puis il embarque le 22 août pour Epinal puis Saint-Dié où il arrive le 25 août et est engagé sur les hauteurs de la ville (hameau de Dijon) les 26 et 27 août, y subissant de terribles pertes (plus de 1 100 hommes hors de combat). De Guardia y est sans doute promu sous-lieutenant. A la suite de cette hécatombe, les effectifs du 51^ème B.C.A. ne lui permettent plus d'exister en tant qu'unité autonome. Du 1^er septembre au 24 octobre 1914, il fusionne avec le 11^ème B.C.A., dont il forme les 7^ème et 8^ème compagnies.

Jusqu'en décembre il se bat dans le nord de la France et en Belgique, lors de la "Course à la mer". Le 14 janvier 1915, il débarque à Gérardmer. Il compte alors 16 officiers et 1 040 hommes de troupe. Le 20 il est à Ampfersbach. Jusqu’au 19 février, le séjour est calme, fait de reconnaissances poussées sur Metzeral et Sondernach. Le 20 février, le bataillon monte à l'assaut du Reichsacherkopf, qu'il est obligé d'abandonner après un violent bombardement d'artillerie et une attaque allemande. Il se replie sur le col du Sattel dont les plus furieuses attaques allemandes ne peuvent réussir à le déloger. C'est là que De Guardia est tué. La 7^ème compagnie tient tête, pendant une semaine, à 5 compagnies ennemies dans le ravin de Mühlbach et leur interdit tout gain de terrain.

Par la suite, le bataillon est engagé à nouveau au Reichsackerkopf (mars), puis au Linge (fin août) et au Hartmannswillerkopf (grande offensive de décembre 1915). En 1916 il se bat sur la Somme (Juillet-septembre), revient dans les Vosges (octobre-janvier 1917) puis est affecté à Carspach (Janvier-mars) et se retrouve à Corbeny en Picardie puis à Saint Hilaire-le-Grand avant de partir pour le front Italien où il arrive en novembre. Il se bat dans le secteur du Monte Tomba (Novembre-décembre 1917) et sur le plateau d'Asiago (Mars-avril 1918). Revenu en France en avril, il participe à la seconde bataille de la Marne (Juillet) puis à l'offensive des 100 jours dans le secteur de Guise sur la ligne Hindenburg (novembre 1918).