L'abbaye Sainte-Richarde d'Andlau

Une massive construction rectangulaire précède l'édifice lui-même, aussi large que lui. Ce proche comprend deux étages à décor roman surmontés d'une tour à beffroi octogonal. La galerie date du début du XVIIIè. Profond, le porche est entouré d'escaliers à vis à gros noyau menant aux tribunes couvrant les bas-côtés, et à la loge centrale ouvrant sur la nef. Une frise sculptée souligne la séparation des étages en façade, elle même décorée de simples plates bandes. A l'intérieur, quatre arcades en plein cintre à double rouleau soutiennent la voûte d'arêtes. Aux coins, de petites colonnettes engagées suggèrent un voûtement primitif d'ogives.

A l’extérieur, une frise sculptée court tout au long du soubassement qui abrite le porche et étale ses bas reliefs sans discontinuer sur une longueur de 29,50 mètres et une hauteur de 60 cm.

• Sur la face nord des combats et chasses, des représentation d'animaux et de monstres (dragon, aigle, centaure...), ainsi qu’une scène de l'épopée du roi Théodoric de Ravenne délivrant Sintram de la gueule du dragon, sous les yeux du chevalier Hiltebrand... Ces scènes alternent avec des représentations d’animaux fabuleux : scorpion, démon cynocéphale, chameau, lion couché à l'angle...

• Sur la face ouest se déroulent plusieurs scènes : un combat (mythique ?) entre un ours et un homme, son compagnon trouvant refuge dans un arbre... des chasses à courre, au griffon, au renard... au dessus du portail, de part et d'autre d'un lion et d'une lionne dévorant un sanglier des scènes de combat ; à chaque extrémité une néréide chevauchant un poisson ; une scène où le démon enserre avec une corde le cou d'un vigneron vendant du vin à une moniale, suivie d'une scène identique où Satan chevauche un banquier changeant la monnaie d'un pèlerin. Allusion sans aucun doute aux fraudes sur les mesures et le change...enfin des scènes de préparatifs d'un banquet : boucherie, cuisine (sur 2m mais aujourd'hui disparue), salle des convives...