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L'abbaye Sainte-Richarde d'Andlau

Abbatiale Sainte Richarde d’Andlau : le portail, vue générale.

Abbatiale Sainte Richarde d’Andlau : le portail, vue générale.
Photo Georges Brun

Le portail d’Andlau est une pièce majeure de la sculpture romane d'Alsace. Toutes les surfaces sont sculptées de bas-reliefs exécutés en cuvette et méplat, hormis le tympan, en ronde bosse.


Ce portail a sans doute été construit après 1161. Une tradition ancienne rapporte un incendie qui aurait détruit le monastère et ses dépendances vers 1161. A preuve, les personnages sculptés sur les montants, qui représentent des bienfaiteurs de l'abbaye. L'un d'entre eux est désigné sous le nom de Hugues ; il est en compagnie d'une femme nommée Elisabeth. Ce Hugues est sans doute Hugues d’Eguisheim, comte de Metz et de Dabo, avoué de l'abbaye en 1154, dont la femme se nomme Elisabeth : ainsi les sculptures destinées à perpétuer le souvenir des bienfaiteurs du monastère sont contemporaines de la reconstruction qui suivit l'incendie de 1161.


La structure du portail est celle d'un cadre rectangulaire flanqué de massifs pieddroits surmontés d'un arc de décharge à la lunette (tympan) rempli d'un groupe en ronde bosse. Cette ordonnance archaïque rappelle les portes de Surbourg et d'Altenstadt (début XIè), mais le style des sculptures est plus récent.

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