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Saint-Léger de Murbach : structure et décors de la partie supérieure du chœur.
Schéma Georges Brun
Le chevet plat du chœur est un chef d’œuvre d’organisation spatiale s’épanouissant en hauteur et culminant dans le pignon : sur un socle mouluré d'un tore et d'une gorge servant d’assise le mur, nu dans sa partie basse mais rythmé par des bandes lombardes et percé dans sa partie supérieur d’une rangée de trois grandes fenêtres, surmontée par une seconde rangée de fenêtres plus petites. Leurs voussures sont à double ressaut et faites de claveaux alternativement blancs et roses.
Au-dessus, un bandeau richement mouluré souligne une galerie aveugle d'arcatures assemblées de claveaux blancs et roses, qui reposent alternativement sur des consoles et des colonnettes, les unes rondes, les autres cannelées. Sous les consoles les bandes sont simulées (cavités en damier ou faibles rainures) ; les bases des colonnes sont en encorbellement et fort diverses : têtes, socles polygonaux, tas de rondins... Les chapiteaux sont de même acabit. Dans les champs des arcatures, sont incrustés de petits bas-reliefs. Un cordon à denticules surmonte la galerie d'arcatures.
Au-dessus, une bande sans décors avec double cordon à damier constitue la base du pignon. A l'extrémité de la bande, en face et sur le retour, de fortes consoles triangulaires jumelées. Le pignon comporte des rampants bordés d'une corniche d'arcatures sous une tablette sculptée en damier. Au milieu, une étroite fenêtre en plein cintre avec jambage de deux colonnes reliées par un boudin ; de chaque coté de la fenêtre, un groupe sculpté en ronde bosse.