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Eglise Saints-Pierre-et-Paul de Rosheim : la nef centrale.
Photo Georges Brun
Deux travées doubles un peu plus profondes que larges, précédées d'une travée barlongue constituent la nef. A chaque travée double correspondent deux travées carrées des bas-côtés. D'où l'alternance des supports traitée selon la tradition rhénane : larges piliers cruciformes au socle de 2,60m de coté, puis grosses colonnes à fut monolithe et tronconique qui portent les arcades plein cintre. Les énormes bases sont de type attique à griffes aux angles. Les quatre chapiteaux sont à forme et décor chaque fois différents :
• Le premier comporte huit chapiteaux cubiques avec bande ornementale à méplat et natte tressée.
• Le second comporte un quadruple feston avec une couronne de 21 tètes humaines. • Le troisième quatre cubes avec décor de feuilles à peine esquissé, palmettes et anneau. • Le quatrième présente un calice de feuilles d'acanthe et une dalle ronde.Les colonnes sont proportionnées : la hauteur du tambour du fût est égale à la circonférence à la base, et la hauteur totale de la colonne mesure 4,5 fois celle du chapiteau. Pour l'époque romane, ceci est assez rare.Les arcades à faible rouleau sont parfaitement circulaires, sauf deux. Sous l'étage des fenêtres un bandeau profilé règne sur le pourtour de la nef et se poursuit dans les croisillons et le chœur. Les fenêtres sont jumelées dans les lunettes des travées doubles. Les branches d'ogives sont constituées d'un simple tore de forte section, n'ont pas de support particulier et vont se perdre en s'amincissant entre le doubleau et le formeret. La retombée commune du doubleau et du formeret est soutenue par une figure d'atlante ou un masque sculpté engagé dans l'angle du pilier de la paroi.