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Page mise à jour le 24/06/2011
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Les noms conservés désignent des souverains qui ont régné en Alsace avant 1250. Cette galerie royale a un contenu spirituel, l'empereur étant considéré comme le délégué du Christ sur terre. Ces souverains figurent en tant qu'élus, témoins au sens large, avec les prophètes, les apôtres, porteurs de l'humanité chrétienne vers le Christ. Cette galerie témoigne de l’intérêt pour les catalogues des rois et des empereurs dans les compilations historiques des XIIe et XIIIe siècles.
D'une manière générale, le désordre survenu au cours des siècles dans l'agencement des vitraux ne permet plus de dégager l'idée d'un programme iconographique cohérent.
Dans les verrières du bas-côté sud, d’est en ouest, un vaste cycle narratif se déploie dans les lancettes de cinq verrières quadruples, chacune compartimentée en seize scènes. À la suite des épisodes de la Vie de la Vierge et de l'Enfance de Jésus se trouvent exposés ceux de la Vie publique, de la Passion et de la Vie Glorieuse du Christ, qui précèdent une représentation du Jugement dernier.
Ces verrières sont postérieures à l'incendie de 1298, qui a ravagé la série de prophètes située face à celle des souverains. L’harmonie des fonds bleu clair, les traits des visages, les rendus des vêtements, le maintien des figures, mais aussi les éléments architecturaux ou décoratifs leur servant de cadre sont typiques du début du XIVe siècle.
À la portée des fidèles pour être parfaitement lisibles, des commentaires sont inscrits et ce, sur des épisodes moins familiers. Tout cela témoigne d’une pédagogie de l’image, de la volonté d’être compris au mieux. Cette démarche rend aussi compte de la vitalité de la pensée théologique dans le contexte rhénan des années 1320, sous l'influence des ordres mendiants.
Commentaire des illustrations par Claire Lingenheim.