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Notes bibliographiques sur les débuts de l’imprimerie prises vers 1798-1799
Image interactive (voir aide) - Jérémie-Jacques Oberlin. Manuscrit original. S.l., s.e. Médiathèque André Malraux, fonds patrimonial. Photo Pierre Kessler - CRDP d'Alsace
Important manuscrit comprenant quelque 290 pages écrites et de nombreux feuillets blancs. Notes prises vers 1798-1799.
Jérémie-Jacques Oberlin (frère de Frédéric Oberlin) passe en revue dans ces notes de nombreux ouvrages des débuts de l’imprimerie comme le Psautier de Mayence de 1457, le Speculum Humanae Salvationis et, en particulier, la Bible latine de l’imprimeur strasbourgeois Eggestein. Il s’intéresse particulièrement au rôle de Gutenberg et aux aspects techniques des débuts de l’imprimerie : les poinçons et matrices, la gravure sur cuivre et plus généralement sur métal. Pour ces notes, Oberlin s’inspire de publications savantes, mais il a consulté aussi directement une partie de ces ouvrages au cours de ses divers voyages. Au moment où il écrit ces notes (dans la Bibliothèque Universitaire du Gymnase qui est adjacente à la Bibliothèque Municipale), il dit avoir en main un exemplaire de la Bible d’Eggestein dite Tertia... Au cours de la tourmente révolutionnaire, Oberlin avait connu une vie animée (collecte des ouvrages issus des grandes bibliothèques d’abbayes et de couvents bas-rhinois, ultérieurement, en raison de ses amitiés, condamnation à la prison pendant de longs mois). Il avait ensuite retrouvé toutes ses fonctions : son activité d’enseignement, notamment ses cours publics de bibliographie (en relation avec ce manuscrit), ses responsabilités au Gymnase, ses charges importantes dans les diverses Bibliothèques à Strasbourg (celle du Gymnase et de l’Université, celle de la Ville).
Les manuscrits de Jérémie-Jacques Oberlin sont fort rares, une douzaine sont connus (partagés principalement entre la BNUS et la Société du Protestantisme français, un seul est conservé à la Médiathèque Malraux - Patrimoine).