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Le chant des déportés
Cahier de chant de 1944. Archives municipales de Mulhouse (143 TT).
Transcription :
Loin dans l'infini s'étendent
De grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
Dans le camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.
Bruit de fer et bruits des armes
Sentinelles jours et nuits
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.
Refrain : O terres de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher… piocher
Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Librement à ma patrie
Je dirai : "Je suis à toi".
Refrain : O terres d'allégresse
Où nous devons sans cesse
Aimer… aimer.