Panorama des châteaux
en Alsace

Grand-Ribeaupierre domine Ribeauvillé, perché à 520m d'altitude, sur un site qui a révélé des traces d’occupation préhistoriques. Le castrum Rapoldestein d’origine a été érigé au début du XIe siècle par la maison impériale. En 1084, l'empereur Henri IV (1056-1106) le donne à l'évêché de Bâle qui l’inféode en 1162 à Eguenolphe d'Urslingen, seul héritier de la première lignée des Ribeaupierre éteinte en 1157. Le château (ruines actuelles) est profondément remanié entre 1220 et 1250. Il est vainement assiégé par Rodolphe de Habsbourg en 1287 qui veut mettre au pas le turbulent seigneur du lieu, Anselme de Ribeaupierre. Au XIVe siècle, il est disputé entre les deux familles parentes, mais rivales, des Ribeaupierre et des Sarrewerden. En 1435 la nouvelle chapelle castrale est dédiée à Saint-Ulrich et devient progressivement un lieu de pèlerinage, donnant son nom au château.

Le château est délaissé à la fin du XVe siècle par Guillaume de Ribeaupierre, car trop inconfortable pour son propriétaire qui s’installe dans une nouvelle résidence à Ribeauvillé même. Seul le pèlerinage se maintient. Il tombe en ruines lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648), et devient possession à part entière des Birkenfeld-Deux-Ponts à l’extinction en 1673 des Ribeaupierre. En 1841 il est classé Monument Historique.

Le château fort se compose de plusieurs bâtiments accolés, d'époques différentes. Au nord, le donjon carré correspond à la partie la plus ancienne du château. Une cour le sépare du logis roman. La courtine ouest rattache cet ensemble au second logis aux murs très élevés. En contrebas vers l'est se trouvent la chapelle et des vestiges d'un autel en pierre). Accolé à la chapelle un troisième logis abrite la salle des chevaliers éclairée par sept doubles fenêtres romanes. Au sud, une cour en contrebas abrite des dépendances.