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Les villes fortes du comté

Page mise à jour le 24/06/2011

Altkirch : vue générale (XVIIIe siècle) Altkirch : vue générale (XIXe siècle) Altkirch : tour Bloch 	Altkirch : vue générale
	Altkirch : église du prieuré Saint-Morand Cernay : Porte haute Cernay : Porte de Thann Ferrette : château - vue générale
Ferrette : vue générale Ferrette : vue générale 	Ferrette : église Saint-Bernard-de-Menthon Thann : vue générale (v. 1600)
Thann : porte et église Thann : vue générale (XVIIe) Thann : tour des Sorcières 	Thann : collégiale Saint-Thiébaud

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L’histoire du comté de Ferrette, entre le XIe siècle et le début du XIVe, correspond à une période du Moyen Âge marquée par la création et le développement des villes, symboles d’une certaine prospérité et d’un important développement démographique et économique. Les XIIe et XIIIe siècles, malgré de nombreuses et inévitables querelles et guerres féodales, sont pour la région une période de paix et de prospérité incontestables. Cette prospérité se manifeste par un développement de l’artisanat et du commerce dans certaines localités, notamment situées sur des lieux de passage, au carrefour de voies de communications importantes, aux débouchés de vallées ou encore à l’abri de grands châteaux.

Seigneurs et dynastes se rendent rapidement compte de l’intérêt qu’ils ont à encourager et à promouvoir ce développement économique, qui voit la naissance d’une nouvelle classe laborieuse et riche, celle des bourgeois. Ainsi, ils sont souvent à l’origine de la création de ces petites villes, comme cela est le cas pour le comté de Ferrette. La nécessité de protéger ces centres de développement économique implique l’obligation de les entourer de remparts à l’abri desquels bourgeois et paysans se sentent en sécurité. Ainsi naissent, dans le comté, les villes castrale et seigneuriales de Ferrette, Thann, Altkirch et Cernay, et un peu plus tard Delle et Florimont, de moindre importance.

Ces villes sont donc des créations comtales et restent fermement contrôlées par les Ferrette puis les Habsbourg. Contrairement aux cités plus importantes, elles ne connaissent pas les mouvements d’indépendance menés par une bourgeoisie qui se sent bien trop opprimée et exploitée par les maîtres de la ville et qui vont arracher leur liberté avec le soutien de l’empereur, trop heureux de limiter la puissance des grands seigneurs.

Les villes du comté, au contraire, se développeront à l’abri de leurs remparts sous l’autorité de leurs seigneurs. Elles connaissent les heurs et malheurs de l’histoire tourmentée de la fin du Moyen Âge. Mais souvent, mieux que les châteaux, leurs murs les mettent à l’abri des pillages et des ravages des diverses armées ou compagnies passant par là…

Commentaire des illustrations par Marie-Georges BRUN.