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Lettre du préfet du Haut-Rhin au préfet de la Somme, 1863 (c)
Image interactive (voir aide) - Archives Départementales du Haut-Rhin (9M24 150, p. 3)
Les informations fournies par ce document sont nombreuses.
Moins de dix ans après le début des travaux, on apprend que 616 logements ouvriers sont réalisés, mais que soixante-dix d’entre eux n’ont pas encore trouvé un acquéreur ou un locataire. Deux servent de crèches (peut-être pour les enfants des filles mères) et deux autres sont utilisées par des sœurs s’occupant des malades.
Près de la moitié des maisons de la cité sont réalisées, mais le rythme des constructions est irrégulier. Un seul prix de maison est donné dans la lettre : est-ce parce que l'on ne construit plus que des maisons par groupes de quatre ?
Considérant l’offre abondante en logements, on permet aussi aux artisans de toutes espèces de se porter acquéreurs. Aux fileurs, tisseurs, imprimeurs et mécaniciens, s’ajoutent donc désormais des boulangers, bouchers, menuisiers, cordonniers, épiciers.
À propos de la question sur les salaires, à laquelle l’auteur de la lettre ne veut ou ne peut répondre, on apprend que sept acheteurs n’ont plus rien à payer, ni au crédit foncier, ni à la société. Ils sont donc pleinement propriétaires, contrairement aux autres qui doivent encore les semestres non échus.
Enfin, dix-huit actionnaires se partagent les soixante-et-une actions de la société et l'on sait par ailleurs que le principal actionnaire est Jean Dollfus qui, à lui seul, possède trente-six actions.