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Dambach-la-Ville : vue aérienne
Photo Patrick Bantzhaff
Dambach-la-Ville, une commune viticole du piémont, comme beaucoup d'autres. La ville ? Dambach frisait le statut d'unité urbaine au recensement de 1999 avec 1973 habitants, grâce à un taux de croissance de 1% par an dans la décennie 1990, uniquement dû au solde migratoire. Du point de vue statistique, probablement mérite-t-elle à nouveau son vocable de ville. C'est que la décroissance continue de la population observée depuis 1968 a été nettement inversée à partir de 1990.
Mais Dambach est ville par l'octroi de ce statut acquis dans les premières décennies du XIVe siècle, ville aussi par les remparts dont la cité est ceinte depuis lors. Le bâti est peu sorti des murailles, on peut aisément identifier sa densité élevée à l'intérieur des murs qui existent encore par endroits. La tour du bas, l'Untertor, est visible dans le prolongement de la route qui "remonte" de la voie ferrée.
Autour de ce noyau ancien, quelques extensions plus récentes se localisent essentiellement le long des voies de communication, sans maîtrise d'ensemble, mais en évitant les précieuses pentes viticoles. Un seul lotissement, assez petit, s'individualise au nord-est (à droite, au premier plan) par la couleur plus sombre de ses toits. Manifestement, la commune s'est protégée des fortes croissances de l'habitat que nombre de ses voisines ont connues. L'ancienne activité de confection (la chaussette) aux bâtiments visibles sur la route du piémont, à la sortie nord de la commune est maintenant doublée d'une zone d'activité qui s'est développée vers la plaine, à l'écart du village.
Le cadre est typique d'un site de piémont vosgien. La commune est installée en contrebas de la ligne de failles nord-sud qui sépare les collines de la plaine proprement dite. Ces collines ont l'allure de croupes allongées aux formes nettes et très géométriques qui résultent de l'incision des compartiments plus élevés, sous forme de vallons ouest-est, rectilignes, à l'écoulement intermittent. La force érosive des orages d'été est telle que la question de la protection du vignoble reste vive. La première crête vosgienne qui limite ces petits bassins versants dépasse 600 mètres d'altitude, alors que Dambach est à 200 mètres.
Les versants, bien drainés et orientés à l'est et au sud-est, ont été affectés à la vigne jusqu'à plus de 300 mètres d'altitude pour les meilleures expositions. Le finage de Dambach-la-Ville s'étend classiquement de la plaine humide à l'est (au delà de la voie ferrée, partie non visible sur la photographie) jusqu'aux hauteurs boisées, jouant ainsi de la complémentarité des milieux et des productions. Il offre cependant la particularité de dépasser nettement la crête et de ne trouver sa limite qu'au fond de la vallée du Giessen, à plus de 4 kilomètres du village-centre.