Le vignoble

Vue prise depuis la Route du Vin entre Bergheim et Ribeauvillé.

La zone des collines sous-vosgiennes, au premier plan, est entièrement consacrée à la monoculture de la vigne, cultivée jusqu’à 350 mètres d’altitude. Les collines correspondent au compartiment faillé, large ici de trois à quatre kilomètres, compris entre le rebord des Vosges et la plaine d’Alsace.

La photo prise au début printemps montre l’avancement des travaux de la vigne. De décembre à mars, lors de la période du repos végétatif, le viticulteur procède à la taille de la vigne. Il laisse sur chaque cep un, voire deux sarments de longueur variable qui sont pliés et liés afin de développer les bourgeons situés à la base des longs bois. A la fin de l’hiver, on procède également à la plantation de jeunes ceps protégés ici par une gaine en plastique, puis au labour et à l’entretien du sol. Celui-ci consiste à maintenir au sol un enherbement naturel qui présente l’avantage de développer un couvert végétal dense qui retient bien le sol et l’eau, limitant ainsi les phénomènes d'érosion et l'entraînement de nitrate en automne et en hiver. Suivront ensuite le traitement des vignes au printemps, le rognage et l’effeuillage en été et, enfin, les vendanges en septembre-octobre.

On aperçoit au second plan les premiers contreforts des Vosges moyennes dont l’altitude dépasse 600 mètres. La montagne est entièrement boisée et s’oppose au paysage du vignoble aux rangées de ceps impeccablement alignés. Construits sur des éperons rocheux au-dessus de Ribeauvillé, les ruines bien conservées de trois châteaux-forts. Celles de St Ulrich sont les plus imposantes et les mieux restaurées. A sa droite, on aperçoit les ruines du Gisberg et, au sommet de la montagne, celles en travaux de consolidation de Haut Ribeaupierre. Ces ruines de châteaux qui se succèdent le long de la Route du Vin sont habituellementt associées aux paysages de vignes et contribuent à fixer une certaine image stéréotypée de l’Alsace qu’entretiennent volontiers les dépliants touristiques.