Les villes moyennes

La gare de Molsheim avec un TER. La gare est située à l’extérieur du centre ancien, mais au cœur des zones d’activité qui se sont développées dès les premières décennies du XXe siècle avec les usines Bugatti (1909) ou la fonderie Heinrich (1923). Molsheim est un centre industriel et commercial très dynamique.

L’unité urbaine de Molsheim (au sens de l’INSEE) comptait, en 2007, 11 739 habitants, dont 5481 occupaient un emploi. 9 664 emplois étaient localisés dans la zone. C’est dire l’importance du pôle d’emploi que représente cette agglomération. Seuls 1820 actifs ont un emploi dans leur commune de résidence ce qui signifie que 3661 (5481 – 1820) quittent leur commune pour aller travailler et qu’à l’inverse, 7844 emplois (9664 – 1820) étaient occupés par des actifs venant d’une autre commune. Ceci conduit à des mouvements pendulaires croisés de plus de 10 000 personnes auxquelles il faut ajouter les nombreux lycéens des trois lycées de Molsheim.

Cette ville, située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Strasbourg au débouché de l’importante vallée de la Bruche, est donc soumise à des flux de mobilités quotidiennes considérables. Le développement volontariste des TER en Alsace concerne dont naturellement cette ligne qui est désormais cadencée avec une fréquence supérieure à un train toutes les demi-heures. La ligne dessert l’aéroport d’Entzheim ce qui explique également cette cadence.

Cependant, le train aussi efficace soit-il est impuissant à endiguer le flot automobile des actifs des zones d’activités et des consommateurs des zones commerciales voisines. La question de la circulation est pour l’instant abordée en termes d’augmentation des infrastructures selon d’anciens schémas de pensée, sans que les enjeux de fond ne soient pris en compte. La maîtrise de l’étalement urbain et des zones d’emploi n’est pas encore un objectif central des politiques d’aménagement.