Les Vosges

Ranrupt, dans la vallée de la Bruche. La commune, située à 500 mètres d’altitude environ, le long d’un affluent de la Bruche, fait partie des communes aux altitudes les plus élevées de cette partie du massif vosgien. Elle a connu un exode rural continu depuis le milieu du XIXe siècle (émigration vers les Etats-Unis notamment) jusqu’à la fin des années 1970. Elle comptait 1370 habitants en 1841, le minimum a été atteint en 1982 (277 habitants). Depuis lors, l’inversion de tendance est continue, elle atteint près de 350 habitants en 2006. Son solde migratoire est désormais régulièrement positif.

Les versants et les crêtes de cette vallée industrielles sont devenus, depuis un siècle, des espaces de loisirs des strasbourgeois et des citadins de la plaine. Cette reprise démographique, remarquable à l’échelle de la commune, a été précédée par l’augmentation des résidences secondaires. Le nombre de résidences principales a stagné de 1968 à 1990 alors qu’augmentait nettement celui des résidences secondaires : elles représentaient le tiers du parc de logements en 1968, elles ont atteint la moitié en 1990. Mais depuis 1990, le nombre de résidences principales augmente plus vite que celui des résidences secondaires. Ceci signifie clairement que l’agrément du lieu a généré ce mouvement de population. Il s’agit surtout de populations de jeunes actifs (données de 1999), dont on peut penser que l’activité se localise dans la vallée ou dans les pôles d’emploi du piémont comme Molsheim.

Ces mutations démographiques sont marquées dans le paysage rural. : anciennes habitations rénovées, constructions récentes dont certaines à l’allure plus suisse que vosgienne, aménagements paysagers des résidences qui se rattachent davantage au style périurbain que montagnard. Cette évolution s’inscrit dans un mouvement assez largement répandu sur le territoire français, qui voit les espaces ruraux éloignés des grandes villes connaître un renouveau incontestable. Le recensement de 1999 et celui dit de 2006 le montrent nettement.