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Règlement du service des cantonniers et jardiniers, 18 novembre 1856
© Archives de Strasbourg (1 ALS 1)
La ville emploie un jardinier municipal à partir de la première moitié du XVIIIe siècle. Jean Plumeret, dont nous avons vu plus haut le contrat d’embauche, fait partie des jardiniers qui ont marqué l’histoire de la profession. La création des parcs publics et la remise en état des jardins endommagés pendant les troubles révolutionnaires amènent la ville, au début du XIXe siècle, à embaucher à nouveau des jardiniers. Un atelier des promenades existe de 1842 à 1854.
En 1856, le règlement des cantonniers et jardiniers recrée un service de six jardiniers chargés d’entretenir les promenades publiques et les cimetières. La ville leur fournit les outils de travail, c’est-à-dire des brouettes, des pelles, des tournées, des rabots, des râteaux. À la belle saison, les journées de travail sont longues : de 5 heures du matin à 17heures avec une pause repas de 2 heures maximum. Entre le 15 septembre et le 15 avril, ils travaillent du lever au coucher du soleil. Ils chôment les dimanches et 9 jours féries par an, mais la moitié est réquisitionnée pour surveiller les promenades ces jours –là (Laurence Perry, Archives de Strasbourg). Notez dans le règlement l’interdiction faite aux jardiniers de discuter avec les passants.