Architecture religieuse
au Moyen Âge

Un premier sanctuaire a existé à cet emplacement au début du XIIe siècle. Il en subsiste deux niveaux de la tour-chœur. C’est le seul élément qui détone dans l’édifice actuellement visible, élevé entre 1140 et 1190.

L’édifice fut endommagé à diverses reprises et les restaurations, à force d’épurer l’édifice, ont fini par le vider. Il s’agit d’une basilique à trois nefs, transept et chœur terminé par une abside. Sur le croisillon nord se greffe une absidiole. Au sud, la souche de la tour s’appuie au transept. Le clocher octogonal, du XIIIe siècle, s’élève sur la croisée. À l’extérieur, la décoration raffinée, qui porte surtout sur le haut du bâtiment, synthétise des apports venus d’Alsace et des Vosges. Des arcatures lombardes recouvrent toutes les parois. À l’intersection de la haute nef et du transept, la tour de croisée octogonale a été surélevée au XIIIe siècle, sans doute à la suite d’un incendie. Tous les parements extérieurs, en grès jaune, sont structurés d’arcatures et de lésènes, à deux niveaux sur les murs pignons du transept. L’abside semi-circulaire présente une décoration plus raffinée, autour de sa fenêtre axiale : colonnes torses, bas-reliefs représentant les symboles des évangélistes.

Le portail sud présente tout un répertoire de colonnes torsadées ou à chevrons, de piédroits ciselés d’anneaux, de palmettes, qui trahissent la présence sur le chantier de sculpteurs itinérants, également à l’œuvre à Niedersmunster et au monastère de Sainte-Odile.