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Ungersheim : mine Rodolphe II - chevalements
Photo Rémi Stosskopf - Voir géolocalisation - Voir base Mérimée
Toutes ces installations prennent de l’envergure à partir du moment où la cavalerie de fond est remplacée par des moyens de transport électriques ou mécaniques et où l’utilisation de machines se développe au fond (haveuses, foreuses) comme au jour. La nécessité d’entretenir un matériel de plus en plus complexe entraîne la multiplication des ateliers sur le carreau, la mécanisation des manutentions ayant surtout pour objectif d’accroître la productivité.
Sur le cliché ci-dessus, on distingue les chevalements Rodolphe I, en acier, et Rodolphe II, en béton. Ainsi, l’extraction s’effectue par des cages à deux étages de trois wagonnets d’une tonne environ. La machine d’extraction électrique peut soulever en une fois jusqu’à 26 tonnes, dont huit tonnes pour les six berlines remplies de sylvinite. Le travail de mineur reste dangereux comme le prouve la catastrophe du 23 juillet 1940, le plus grave des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), provoquée par un coup de mur entraînant un dégagement de grisou. Vingt-cinq mineurs perdent la vie.
L’exploitation du site s’arrête en juin 1976. L'année 1993 voit le début de la réhabilitation de l’ancienne machine d’extraction et de son chevalement. Une grande partie du carreau Rodolphe sert aujourd’hui à l’Écomusée d’Alsace d’Ungersheim.