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Ettendorf : cimetière israélite
Photo Giljean Klein - Voir géolocalisation - Voir base Mérimée
Les juifs, jusqu’à la Révolution française, n’ont pas le droit de créer des cimetières n’importe où. Les rares étant autorisés sont de véritables nécropoles situées à l’écart des villes importantes et où sont concentrées les sépultures d’israélites de plusieurs dizaines de communes.
La communauté juive d'Ettendorf fut autorisée, au milieu du XVIe siècle, à ouvrir un cimetière en dehors de l'agglomération (...). Le cimetière fut agrandi plusieurs fois et couvre actuellement une superficie de 2 ha. Il abrite les sépultures de personnes originaires de 26 communes des environs. La stèle la plus ancienne date de 1566, les plus récentes datent du XXe siècle.
Le cimetière est situé sur le flanc d'une colline, limité par un mur de soutènement dans le bas, puis par un mur de clôture sur un seul côté, des tombes étant implantées de part et d'autre de ce mur. A côté de la porte d'entrée s'élève la maison mortuaire, de très petites dimensions. Une dalle y est encastrée portant une inscription demandant la protection divine. Les stèles les plus anciennes, du 16e au 18e siècle, se situent sur la hauteur ; en contrebas, figurent de nombreuses stèles de la 1ère moitié du 19e siècle. Les stèles du 20e siècle se situent dans la partie nord-est du cimetière (Source : Base Mérimée).
Outre le cimetière israélite d'Ettendorf, le plus vieux d'Alsace a été fondé à la fin du XIVe siècle à Rosenwiller et rassemble les sépultures de 6 400 juifs originaires de plus de cinquante localités d’Alsace. L’originalité de ce cimetière réside dans les symboles qui ornent les stèles des XVIIIe et XIXe siècles : il s’agit de représentations graphiques très variées de l’astre solaire. À partir de 1789 apparaît le motif de svastika courbé. On peut voir, dans l’utilisation de ces motifs symboliques, une influence de la tradition alsacienne.