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Strasbourg : plan de la ville nouvelle (1911)
A. Michel, 1911 - Voir notice originale BNUS
Ce plan de la cité offre l’avantage d’enregistrer toutes les transformations subies par le tissu urbain depuis 1871. À l’intérieur du périmètre défini cette année-là, les surfaces bâties se sont fortement étendues en particulier dans la partie septentrionale, zone que l’on va baptiser dorénavant le quartier allemand. Ce dernier est traversé de part en part par la longue avenue des Vosges qu’il faudra un quart de siècle pour bâtir en totalité (1887–1912) et qui, prolongée par une série de boulevards formant un ring, permet d’atteindre rapidement et sans encombre la gare centrale.
L’urbanisation a progressé également sur la rive droite de l’Ill : on y voit se constituer un important quartier universitaire et se bâtir le secteur de l’allée de la Robertsau. Néanmoins, dans une bonne partie du nord-est de la ville, le bâti se fait plus lâche ou se révèle même absent comme dans le quartier dit des Quinze, où l’urbanisation s’effectue sous forme de pavillons et de villas.
Au-delà de l’enceinte fortifiée, les faubourgs se sont fortement étoffés, comme le Neudorf au sud. On découvre, par ailleurs, une emprise ferroviaire importante à l’ouest, dans la zone de la gare centrale, et au nord-ouest avec la gare de marchandises de Hausbergen. Aux abords du Rhin apparaissent les nouvelles et vastes installations portuaires fortement développées par les Allemands.