Retour à Le XIXe siècle
Strasbourg : maison égyptienne - 10, rue Rapp
Photo Henri Kniffke - Voir géolocalisation
Le langage fleuri et végétal de l’Art nouveau se met ici au service de l’évocation d’une Egypte ancienne idéalisée et rayonne sur l’ensemble de l’immeuble. L’architecte Franz Scheyder se contente d’une touche discrète : deux colonnes à chapiteau palmiforme encadrant le portail, les ferronneries des balcons en forme de scarabées stylisés, dorures et couleurs de la décoration.
La peinture murale d’Adolf Zilly se déploie à l’inverse sur toute la travée centrale : elle reproduit une scène de chasse au canard en bateau dans les marais des bords du Nil au milieu des lotus et des papyrus. Selon les conventions de la peinture funéraire égyptienne, la pharaon, grandeur nature, tient une croix ansée. Il est accompagné de son épouse qui lui arrive à la taille.
Cette tentative tardive d’une architecture civile égyptisante semble être demeurée sans lendemain mais ce mélange d’orientalisme et d’Art nouveau apporte une note de fantaisie dans un quartier aux sévères maisons éclectiques.