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Strasbourg : jardin et Orangerie Joséphine
Benjamin Zix, 1804 - Voir notice originale BNUS - Voir géolocalisation - Voir base Mérimée
En 1692, le marquis d’Huxelles, commandant pour le roi de la province d’Alsace, propose la création d’une promenade composée de quatre rangées de tilleuls à l’extérieur de la ville de Strasbourg, le long de la route menant à la Roberstau. En raison de son tracé géométrique, cette promenade est dite Le Nôtre, mais rien ne permet d’affirmer que le plus célèbre jardinier français ait contribué à sa réalisation.
En 1793, la Convention nationale confisque le château de Bouxwiller, chef-lieu de la principauté de Hanau. Personne ne veut des cent trente-huit orangers collectionnés par le comte Jean-Régnier III de Hanau-Lichtenberg qui agrémentaient les jardins en terrasses du château. L’État en fait cadeau à la municipalité de Strasbourg, qui décide de les conserver à la promenade de la Robertsau. Le maire Jean-Frédéric Herrmann charge Boudhors, l’architecte de la ville, d’y construire une orangerie, c’est-à-dire un bâtiment pour y conserver les orangers en hiver.
Cette vue de 1804, dessinée par Benjamin Zix d’après le projet de Boudhors, montre la disposition des orangers et les promeneurs à pied ou en calèche. Les orangers ne sont réellement transportés dans le parc que l’année suivante. Le pavillon édifié par Boudhors porte le nom de l’impératrice Joséphine, qui visita le jardin et ses orangers en 1806.