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Strasbourg : Contades - plan de la promenade à établir
P.-B. Schmid, XIXe siècle - Voir notice originale BNUS - Voir géolocalisation - Voir base Mérimée
La mode des promenades se répand au XVIIe siècle. Une promenade est un espace allongé constitué d’une allée généralement bordée d’arbres en alignement et destiné à la promenade en attelage, à cheval ou à pied(M.-H. Bénetière, Jardin, vocabulaire typologique et technique, Paris, Monum, Éditions du Patrimoine, 2006, p. 30). La plus ancienne promenade française serait celle du Pré-aux-Clercs, à Saint-Germain-des-Prés. En province, les promenades tiennent souvent leur origine du pouvoir royal ou de l’action des gouverneurs militaires, c’est le cas à Strasbourg.
La promenade du Contades à Strasbourg est aménagée sur un ancien terrain d’entraînement au tir à l’arbalète et à l’arquebuse, le Schiessrain. Le commandant en chef des armées royales, le maréchal Louis Georges Erasme, marquis de Contades, fait planter de tilleuls en quinconce l’ensemble du terrain en 1764. Des maisons de campagne sont bâties aux abords de la promenade. En 1768, l’architecte Boudhors imagine un Vauxhall, une sorte de parc d’attraction sur le modèle de ceux construits en Angleterre au XVIIe siècle, mais celui-ci n’est pas construit.
En 1799, la promenade est rétablie et redessinée. L’administration examine plusieurs projets dont celui de Boudhors ou celui de P.-B.Schmid, présenté ici. Pour remplacer les tilleuls abattus lors des guerres révolutionnaires, le jardinier du jardin botanique, Jean Schoellhammer, replante le parc de tilleuls, de platanes et de châtaigniers sauvages.
En 1835, la ville lance un concours pour l’arrangement de la promenade de l’Orangerie en la raccordant d’une part, avec la plantation Lenôtre, et d’autre part, avec la plantation du Wacken et qui devront former ensemble et continuité avec les Contades. Ce projet n’est pas réalisé dans son ensemble mais le baimele-maire Georges-Frédéric Schützenberger continue la politique de plantation entreprise au début du siècle. Dans un article paru dans le Courrier du Bas-Rhin le 11 juin 1840, un journaliste juge la dépense pour l’aménagement des promenades réellement utile, et réellement populaire et affirme que les promenades publiques ne sont pas, comme on pourrait le croire, un objet de luxe, une superfluité, dans une grande ville ; elles sont pour les classes moyennes et laborieuses un lieu de repos agréable et de délassement.