Un siège strasbourgeois
à l’architecture porteuse de symboles

Le bâtiment de 200 000 m² dont la façade de verre, longue de 400 mètres, épouse la forme des berges de la rivière Ill et du canal de la Marne au Rhin occupe un terrain de 4.5 hectares, appartenant à la ville, à proximité des institutions européennes existantes. Toute la superficie est occupée ; la dialectique vide-plein est assurée par l’édifice lui-même.

Une passerelle au-dessus de l’Ill relie le bâtiment Louise Weiss aux locaux plus anciens : les bâtiments Salvador de Madriaga et Winston Chuchill qui datent des années 1980.

Pouvant accueillir les 629 eurodéputés, le nouvel hémicycle du Parlement européen constitue la plus grande salle d’Europe avec ses 2 050 m2. Pourtant, les proportions ont été particulièrement étudiées pour que, depuis la tribune présidentielle, l’ensemble reste à l’échelle humaine. L’ensemble se veut également à l’échelle urbaine : Le point le plus haut de l’édifice, une ellipse de soixante mètres de haut, ne dépasse pas la cathédrale.

Cette architecture s’insère dans paysage urbain. L’édifice adopte la courbe de l’Ill qui traverse le centre historique de Strasbourg. Les liens avec les bureaux existants et avec la ville montrent le souci du cabinet d’architecture de travailler sur le contexte, comme en témoigne aussi l’agora : elle s’ouvre vers la cathédrale et la ville par une percée qui coupe la tour sur toute sa hauteur. Cette perspective est indiquée par une trame foncée disposée sur le sol. L’ouverture permet des jeux de lumière : Les reflets du soleil en façade dessinent un quadrillage qui se superpose au damier du sol. Une ligne plus sombre dans la paroi de grès rose (matériau local) joue avec le soleil au moment du solstice.