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Les jardins d’Alsace vus du ciel

Strasbourg : parc de Pourtalès

Strasbourg : parc de Pourtalès
Photo F. Zvardon © Région Alsace – Service de l’Inventaire et du Patrimoine - Voir géolocalisation - Voir base Mérimée

Le faubourg de la Robertsau était, au Moyen Âge, une juxtaposition d’îles et d’îlots. Avant les travaux d’aménagement du Rhin, ces terres basses étaient souvent inondées. Les nombreux cours d’eau qui traversent ou entourent la Robertsau, la richesse du sol et les besoins importants en nourriture de la ville de Strasbourg expliquent la présence de métiers particuliers. Le maraîchage a été introduit et développé à partir de 1681 avec l’arrivée de jardiniers français et a pris une grande importance après 1870. Des horticulteurs et des pêcheurs sont également présents dans le faubourg. Dès le début du XVIIIe siècle, les citadins aisés y construisent des campagnes, c’est-à-dire des résidences secondaires. Des membres de l’administration royale, de l’industrie et du commerce strasbourgeois (le maréchal de Contades, Frenois, Papelier, Brackenhoffer, de Türckheim) possèdent ainsi des propriétés dans le faubourg.

Dès le XVIIIe siècle, un petit manoir de campagne doté d’un jardin à la française existe à l’emplacement de l’actuel château de Pourtalès. La famille Renouard de Bussière en devient propriétaire en 1802. Le parc à l’anglaise est aménagé et agrémenté d’une pièce d’eau en 1840. Le manoir est profondément remodelé sous le Second Empire. À la fin du XIXe siècle, la comtesse Mélanie de Pourtalès commandite à l’architecte Charles Breffendille (1861-1913) la modernisation du château. Celui-ci édifie un nouveau corps de bâtiment de style Louis XV accolé à l’aile droite du château. La pièce d’eau dans lequel se reflétait le château est asséchée en 1964.

Des nombreuses statues qui décoraient le parc à l’anglaise au XIXe siècle ne subsistent aujourd’hui qu'une statue de Flore, une autre d'Apollon et quelques putti d'une allégorie des Saisons. À partir de 1988, le Centre Européen d'Actions Artistiques Contemporaines (CEAAC) crée, dans le parc du château, un parc de sculptures contemporaines. Le promeneur peut ainsi découvrir des œuvres des sculpteurs Ernest Pignon-Ernest, Jimmie Durham, Sarkis, Claudio Parmiggiani, Gaetano Pesce, Barry Flanagan, Jean-Marie Krauth, Giulio Paolini ou encore Stephan Balkenhol.

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