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Index des termes techniques

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Baie

Toute ouverture ménagée dans une construction ainsi que son encadrement (fenêtre, porte)

Baie libre

Baie ouverte qui ne présente ni remplage ni menuiserie (grande arcade)

Ballustrade

Rangée de balustres, c'est-à-dire de petites colonnettes

Cet élément décoratif peut se trouver à l'extérieur devant une claire-voie ou un pignon ou à l'intérieur le long des tribunes ou pour orner les croisillons.

Bande lombarde

Élément architectural décoratif

Église Sts-Pierre-et-Paul de Hohatzenheim (XIIe) : bandes lombardes décorant le chevet  - Photo Marie-Georges Brun

La bande lombarde est un élément architectural décoratif sans doute créé par les compagnons bâtisseurs d’Italie du nord (Lombardie), caractéristique du premier art roman méridional, et par la suite de l’art roman rhénan.

La bande lombarde couvre l’extérieur des édifices romans. Elle est composée de pilastres de faible saillie ou lésènes et reliés à leur sommet par une frise d'arcatures en plein-cintre, elle aussi en saillie. Elle est très fréquente sur les murs des façades, des tours et des absides.

À l’origine, la bande lombarde joue un rôle architectonique : elle doit conférer de la rigidité au mur, le raidir (alors que le contrefort à un rôle de soutien). Mais par leur léger relief et leur simplicité, les bandes lombardes sont surtout un élément de décoration.

Bandeau

Moulure peu saillante, plate et haute

Baptistère

Édifice cultuel où l’on confère le sacrement du baptême

Baptistère San-Giovanni (Pise) - Photo Marie-Georges Brun

Le baptistère est le lieu où se pratique le baptême. Il abrite initialement une petite piscine appelée cuve baptismale (pour les immersions complètes). À l'origine, il est construit à côté de l’église et forme un édifice autonome. Avec le temps, il est intégré dans l’église sous forme de chapelle abritant les fonds baptismaux.

Légende du document :

La construction du baptistère de San-Giovanni à Pise, en marbre blanc, a débuté en 1153. Construit à l'origine par l'architecte Diotisalvi, il est complété en 1260 par Nicola Pisano et achevé en 1363 par Cellino di Nese qui le coiffe de sa coupole gothique.

Bardeaux

Planchettes que l'on pose comme des tuiles plates pour couvrir une surface

Barlong

Rectangulaire

Une voûte est dite barlongue lorsqu'elle forme, à chaque travée, un rectangle dont le côté le plus long est perpendiculaire à la nef.

Bas-côté

Nef secondaire parallèle à la nef principale d’une église

Église romane Saint-Pierre-et-Paul de Rosheim : bas-côté nord voûté d’arêtes  - Photo Marie-Georges Brun

Le bas-côté est la partie parallèle à la nef centrale qui, dans une église de type basilical, se situe de part et d’autre de celle-ci. Elle en est généralement séparée par de grandes arcades, plus rarement par une colonnade. Dans l’architecture romane, les bas-côtés jouent un rôle essentiel : ils contrebutent la nef centrale et concourent à l’équilibre de l’ensemble. Ils sont généralement voûtés d’arêtes et sont moins hauts (environ de moitié) que la nef centrale. Ils peuvent être surmonté d’un étage, les tribunes. Dans ces cas, on les désigne plutôt sous le nom de collatéraux.

Dans les édifices importants, les transepts comportent eux aussi des bas-côtés (Sainte-Foy de Conques, Saint Jacques de Compostelle), et la nef elle-même peut comporter des doubles bas-côtés (Cluny III, Saint Jacques de Compostelle).

Base

Pied d'un support (colonne, pilier ou pilastre)

La base répartit la charge verticale provenant de la colonne vers le sol.

Basilique

Édifice religieux construit selon un ancien plan romain

Basilique Saint-Sernin de Toulouse - Plan Marie-Georges Brun

Grec : Palais royal.). À l’époque romaine, la basilique est une édifice public romain : divisé en trois parties par deux colonnades, elle comprend une abside et sert de lieu de réunion publique et de tribunal, le juge siégeant sur la cathèdre (siège) dans l’abside. L’entrée se faisait sur le côté.

Les chrétiens transforment la basilique en édifice cultuel en reprenant le thème paléochrétien très fort du Jugement Dernier. Ils placent l’entrée sur la façade faisant face à l’abside sanctifiée (mosaïque du Pantocrator), et y ajoutent plus tardivement le transept, symbolisant la traverse de la croix du Christ… D’où la structure en plan basilical , par opposition au plan centré ou en croix grecque, très en vogue dans l’empire romain d’Orient.

La basilique et le type de sanctuaire le plus fréquemment utilisé par l’Occident chrétien : à l’époque carolingienne et ottonienne (IXe – Xe), elle est couverte d’un plafond de charpente, puis progressivement d’une voûte de pierres (époque préromane puis romane).

Le terme basilique désigne aussi un titre honorifique accordé par le pape à une église attirant de nombreux fidèles en pèlerinage, et dont le prêtre desservant porte le titre de recteur (basiliques de Marienthal, de Thierenbach, du Mont-Sainte-Odile, du Sacré-Cœur à Lutterbach).

Légende du document :

La basilique Saint-Sernin de Toulouse est une œuvre des XI-XIIe siècles. De type église de pèlerinage, elle a des doubles bas-cotés, un transept à bas-côtés et un déambulatoire. C’était l'une des grandes étapes du Camino francès vers Saint-Jacques-de-Compostelle : on retrouve des plans similaires dans d’autres églises de pèlerinage comme Sainte-Foye de Conques, Saint-Martin de Tours ou Sainte-Madeleine de Vezelay.

Bas-relief

Sculpture de faible saillie

Église St-Thomas de Strasbourg (v. 1130) : bas-relief ornat le sarcophage de l’évêque de Strasbourg Adeloch  - Photo Marie-Georges Brun

On appelle bas-relief un type de sculpture ou de modelage en faible relief, se détachant faiblement du fond, ce fond étant constitué en général d’une plaque de matériau (marbre, pierre, bronze, bois…).

Le bas relief s’oppose à la ronde-bosse, type de sculpture ou le sujet est totalement indépendant d’un fond quelconque. Entre les deux types, se situe le haut-relief ou demi-ronde-bosse.

Basse-cour

Zone enceinte par une fortification

Initialement, il s'agissait de la zone enceinte par une fortification castrale. Les premiers châteaux forts médiévaux étaient constitués sur le modèle motte/basse-cour, comme par exemple à Schoenau.

Plus tard, avec l'apparition de châteaux forts concentriques, le terme fut appliqué à la cour extérieure, utilisée par les petites gens et les animaux, les notables utilisant alors la haute-cour (Ortenbourg, Hohlandsbourg).

Par opposition, la haute-cour, entourée de la véritable enceinte, comprend le donjon, le logis du seigneur la chapelle, les réserves et tout le système défensif militaire, exclusivement réservé au seigneur, aux chevaliers et aux défenseurs.

Bâtière (toit en)

Toit à deux pentes entre deux pignons découverts

Berceau

Type de voûte, destiné à couvrir un édifice

Voûte romane en berceau brisé - Croquis Marie-Georges Brun

Il existe deux types de voûtes en berceau :

  • La voûte en berceau plein cintre ou voûte en plein cintre : elle a la forme d'une demi circonférence. Elle forme les parties droites de l’église, en général la nef centrale et les bras du transept. C’est le moyen le plus simple de couvrir le vaisseau central d'une nef, mais elle exerce des poussées sur toute la longueur des murs.
  • La voûte en berceau brisé est la seule voûte romane dont la forme n'existait pas à l'époque romaine. Apparu au début du XIIe siècle (notamment dans l'architecture cistercienne), le berceau brisé introduit la forme de l'arc brisé dans le voûtement des églises romanes. Il exerce des poussées plus faibles que le berceau plein-cintre et donne plus de hauteur à la nef (la pression sur les murs est moins forte).

Berceau annulaire

Voûte en berceau dont les murs de support tracent deux circonférences concentriques

Bieberschwantz

All. Tuile à queue de castor

Expression allemande. Voir l'entrée tuile à queue de castor.

Ce terme désigne une tuile plate arrondie à son extrémité, ressemblant à une queue de castor. Cette tuile ne remplace la tuile canal (tuile ronde ou méditerranéenne) qu’à la fin du Moyen Âge. Elle est une variante de la tuile plate, mais bien plus grande, et domine dans les pays germaniques.

Billette

Moulure ornementale

St Jean-les-Saverne (XIIe) : décors de billettes  - Photo Marie-Georges Brun

Cette moulure est faite de petits cylindres tronçonnés en fractions égales.

Blocage

Maçonnerie de pierres brutes noyées dans du mortier

Bossage

Saillie sur une pierre de taille

Château de Berstein - Photo Marie-Georges Brun

En architecture, le bossage est une technique de construction d’ouvrages utilisant des pierres taillées de manière à faire saillie sur les murs. Ces saillies peuvent avoir une fonction décorative, comme par exemple dans certains palais toscans de la Renaissance (palazzo Pitti de Florence), ou une fonction militaire : les pierres à bossage empêchent en effet des projectiles de frapper le mur perpendiculairement et réduisent l’effet d’impact. Ainsi de nombreux donjons sont construits en bossage. Cette technique est apparue dès le IVe siècle avant notre ère en réponse à l’usage des catapultes.

Ci-contre, donjon et porte d’entrée du donjon en pierre à bossage au château de Berstein (Dambach-la-Ville).

Boudins toriques

Moulures en forme de cordon

Ils peuvent servir de voussures dans des portails romans, ou encore prendre la place d'ogives dans des voûtes romanes, à ceci près qu'ils sont purement décoratifs et ne jouent aucun rôle porteur.

Boulevard

Rempart extérieur

De l'allemand Bollwerk. Terme désignant un rempart extérieur, généralement en terre.

Les boulevards se multiplient avec le développement de l’artillerie, d’abord pour protéger le bas des courtines existantes, puis pour recevoir l’artillerie.

Obernai, Ensisheim, Châtenois possèdent, en sus de leurs remparts en pierre, des boulevards. Ceux-ci se multiplient avec le développement de l’artillerie, d’abord pour protéger le bas des courtines existantes, puis pour recevoir l’artillerie.

Branche (d'ogive)

Moitié d'ogive, comprise entre un point d'appui et la clef de voûte

Bras

Chacune des parties du transept de chaque côté de la croisée

On les distingue en bras nord et sud lorsque l’église est orientée.

Bretêche

Petite construction défensive

Bretêches de la Tour des deniers, Strasbourg - Eugène Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe s.

Petite construction en encorbellement sur le mur d'un ouvrage défensif, au-dessus de l'accès d'un château-fort et muni d'archères ou de meurtrières ainsi que de machicoulis, ces derniers permettant de défendre la base de la muraille ou la porte située en-dessous.

Brique

Pierre artificielle d'argile moulée et cuite

En Germanie du nord, la brique sera beaucoup utilisée pour la construction des édifices gothiques, donnant naissance à un style propre.

Bürglin

All. Petit château

Exemple : Breuschwickersheim.