Index des termes techniques

Est paléochrétien tout ce qui est relatif aux premiers temps du christianisme, des origines au VIe siècle. Le terme d'art paléochrétien désigne indistinctement deux réalités fort différentes, celle d'un art primitif antérieur au règne de Constantin (art des catacombes, maison de Doura-Europos, symboles du bon pasteur, du poisson, etc.), et celle de l'art impérial chrétien, à partir du règne de Constantin.

Sur la photographie ci-contre, un chapiteau à palmettes, des masques grimaçants et, à la base, un décor de mains. Il s'agit de la chapelle de la Croix, qui date du XIe siècle.

Pantocrator signifie tout-puissant. Ce qualificatif s'applique au Christ en majesté lorsqu'il est représenté de face, en buste, bénissant de la main droite et tenant le Livre de la main gauche : c’est une représentation typique de l’art byzantin (mosaïques, fresques, icônes).

Lorsque le Christ de gloire est représenté de plein corps, debout ou assis, au centre d’une mandorle, on utilise plutôt le terme de Christ en majesté. Ce dernier type d'image se retrouve sur de nombreux tympans (notamment dans ceux qui figurent l'Apocalypse).

Mur à hauteur d’appui, élevé sur le bord d’une terrasse, sur les côtés d’un pont, le long d’un quai, etc., pour servir de garde-fou.

Le pendentif est employé pour passer du plan carré du transept ou des bras du transept au plan circulaire de la coupole qui les couvre.

Du latin palatium, palais.
Lieu de résidence princier ou logis dans un château. Le terme peut aussi désigner un édifice public réservé à l’administration communale d’une cité : ainsi la Pfalz de Strasbourg désignait le bâtiment d’où était dirigée, au Moyen Âge, la République de Strasbourg.

Tour aux deniers. Généralement la tour où une ville gardait son trésor et ses archives.

Sur le phylactère sont inscrits un texte ou les paroles d'un personnage, prophète ou ange… Il est fréquemment représenté en peinture dans les scènes de l’Annonciation ou de la Nativité.

Pour exemple, voir la photographie ci-contre, qui représente la personnification d’un vice tenant un phylactère sur lequel est inscrit son nom. La photographie a été prise à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, au niveau de l'ébrasement gauche du portail nord dit des Vertus terrassant les vices de la façade occidentale (Début XIIIe siècle).

Terme désignant les montants verticaux qui encadrent une baie, porte ou fenêtre. Les piédroits servent de support à une poutre transversale appelée linteau. Dans les portails romans ou gothiques les piédroits sont très fréquemment ornés de statues.

Pierre travaillée avec soin par les tailleurs de pierre et bordées d’arêtes vives.

Partie supérieure d'un mur, parallèle aux fermes d'une charpente et fermant le front d'une toiture. En architecture religieuse, le pignon, généralement de forme triangulaire, a pour la toiture un rôle porteur négligeable. Le mur pignon est un mur extérieur portant un pignon, en général un mur de façade. Le mur diaphragme (du grec diaphragma, séparation) est un mur pignon intérieur monté sur un arc transversal, l'arc diaphragme, et pouvant servir de coupe-feu.

Un pilastre est un support carré terminé par une base et par un chapiteau. Un pilastre est incrusté dans un mur tandis que le pilier est un élément isolé.

Le pilier le plus simple est de plan carré. Un pilier cantonné est flanqué de colonnes engagées. Un pilier fasciculé est constitué de colonnes accolées.

Ci-contre, les piliers de la nef en moellons irréguliers de l'église Dompeter (domus Petri, maison de Saint Pierre) d'Avolsheim. Les arcades datent de la reconstruction de l’église en 1049. Les piliers sont une restitution.

Le pinacle sert, d'une part, à améliorer par son poids la stabilité de l'ensemble et, d'autre part, à décorer les renforts. On trouve particulièrement les pinacles sur les culées des arcs boutants dans l’architecture gothique.

La plate-bande est un linteau amélioré. Son rôle est avant tout décoratif.

Cette décoration vient du mobilier. Le gainage de cuir à l'époque romane donna naissance au XVe siècle à une curieuse mode d'abord en Bourgogne et en Flandres, puis dans toute l'Europe, les panneaux en parchemin plissé ou plis de serviette.

Cette pièce fait la rencontre des arbalétriers au milieu de l'entrait ou portant seulement la base des contrefiches sans reposer sur l'entrait.

Le porche est une pièce ou une galerie ouverte sur l'extérieur par des baies sans menuiserie, formant habituellement un avant-corps bas devant la façade d’un édifice. Le porche dans œuvre est un porche intégré au massif antérieur de l’église. Il se différencie alors du narthex car il est beaucoup plus ouvert vers l’extérieur.

Le portail d'une église est généralement constitué d’un tympan, d'un linteau, de piédroits et de voussures.

Le portail constitue l’entrée d'un édifice religieux. Simple porte dans les églises de moindre importance, il tend à la monumentalité selon l’importance du sanctuaire, pour devenir un élément essentiel dans les grands monuments sacrés, abbatiales, basiliques, cathédrales ou collégiales. Les portails monumentaux des grands édifices romans et gothiques deviennent ainsi de véritables livres de pierre dont le but est de conter l’Histoire du Salut et d’édifier le fidèle le plus souvent illettré. Bible ouverte, le portail ouvre lui-même sur le lieu sacré où le fidèle entre en communion avec son Dieu.

La majorité des grandes églises possèdent trois portails en façade principale (Façade occidentale si l’église est orientée) ouvrant sur trois nefs, et un portail ouvrant sur chaque bras du transept. Certains sanctuaires possèdent cinq portails en façade comme Bourges, donnant sur une nef centrale et deux doubles bas-côtés, ou trois portails aux croisillons comme Chartres (Portail nord ou de l’Alliance, portail sud de l’église). D’autres comportent aussi de superbes portails sur les bas-côtés, voire une double série de portails comme Sainte-Madeleine de Vézelay qui offre trois portails en façade ouvrant sur un narthex dont les trois portails permettent l’accès à la nef.

Le portail se compose en général d’une arcade sur piédroits et voussures, étagés en profondeur, donnant sur une porte à deux vantaux séparés par un pilier central (trumeau), porte surmontée d’un linteau et d’un tympan.

On entend par poteau cornier, une pièce de bois verticale qui fait l'angle de deux pans de bois se retournant d'équerre, et dans laquelle viennent s'assembler les pièces horizontales. Le poteau cornier est parfois décoré d’une sculpture ou de la date de construction.

Du latin pulsare (frapper). Dans un édifice roman, la voûte exerce une forte poussée oblique sur les murs, tendant à les écarter…

La poutre de gloire porte en général un crucifix, soit seul, soit avec les saintes femmes et saint Jean.

Le prieuré est dirigé par un prieur nommé par cette abbaye. Le terme prieur désigne aussi le moine qui dirige une abbaye en l'absence de l'abbé. L'église d'un prieuré est appelée prieurale (ou priorale).

La psychomachie est fréquemment représentée dans la statuaire romane ou gothique, comme par exemple au portail nord de la façade occidentale de la cathédrale de Strasbourg.