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Sous la direction de Georges Brun
Commandant du 66ème bataillon des Chasseurs sur le front des Vosges.
Né le 17 janvier 1867 à Paris, Tabouis Georges-Antoine-Marie fait ses études au collège Stanislas de Paris puis intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr entre 1888 et 1890 au sein de la 73e promotion.
Au déclenchement de la première guerre mondiale, il commande le 1er Bataillon de Chasseurs à Pied et livre ses premiers combats au col du Hans, au col de Saales et au col du Las. Le 14 août 1914 lors de la bataille de Saint-Blaise-la-Roche (offensive Pau en Alsace), son bataillon s'empare d'un drapeau du 132e régiment poméranien allemand – le premier drapeau de la guerre pris à l’ennemi - et capture à l'ennemi 8 canons, 400 prisonniers et une importante quantité de matériel, libérant ainsi la vallée de la Bruche. Ce fait d'armes vaut au drapeau des chasseurs la médaille militaire et au bataillon une citation à l'ordre de l'Armée. Tabouis est promu lieutenant colonel. Du 25 août au 4 septembre, il est engagé dans la rude bataille du col de la Chipotte, puis transféré sur le front de la Marne (Mailly-le-Camp, Suippes, Sompis).
Le bataillon est ensuite transféré dans le nord lors de la course à la mer. Le 7 octobre, lors de la bataille de Lorette en Artois, il est blessé à Ablain-Saint-Nazaire. Remis de ses blessures, il prend le commandement du 66ème bataillon des Chasseurs et le 26 février 1915 lance le premier grand assaut sur le sommet du HWK, mais l’offensive est stoppée par le 161ème Régiment d'Infanterie allemand, au prix de lourde pertes des deux côtés. Une nouvelle tentative le 5 mars n’a pas plus de succès, mais le 23 mars, un nouvel assaut permet aux Chasseurs de prendre le sommet et de le conserver jusqu’au 25 avril.
Au mois de juin 1915, la VIIe armée du général de Maud'huy est chargée de mener dans les Hautes-Vosges une vaste opération offensive qui, partant des contreforts est du Hohneck et des épaulements nord du Grand-Ballon, devait aboutir à la plaine d'Alsace dans la région de Colmar. Dans le cadre général de cette opération, la brigade Tabouis (1ère brigade de Chasseurs de la 66e division d'Infanterie), à laquelle appartenaient en particulier les 7e et 13e B.C.A., devait rompre le front allemand dans la région au nord de l'Hilsenfirst et pousser en direction de Munster, sur l'axe Landersee - Ilienkopf - Muhlbach. Les combats, qui se déroulent du 15 au 18 juin sont très durs. Le sommet de l’Hilsenfirst est pris, mais les objectifs principaux doivent être abandonnés.
Le 1 décembre 1917, sur ordre de Clémenceau, Tabouis est envoyé en Ukraine comme Commissaire de la République française en Ukraine. L’Ukraine vient en effet de déclarer son autonomie par rapport à l’empire russe, et il s’agit pour les Alliés d’assurer le maintien du pays au sein de l’Entente et donc en guerre contre le Reich. La mission est un échec : Tabouis ne peut empêcher l’Ukraine de signer une paix séparée avec l’Allemagne et l’Autriche, ni de basculer dans le camp de la Russie communiste. De plus il n’arrive pas à s’entendre avec Pélissier, le représentant de ministre des affaires étrangères français. Il demande donc en mars 1918 à rentrer en France.
Le 22 septembre 1918, il est promu général et prend le commandement de la 13è division d’infanterie qui est engagée dans le bataille de Champagne et Argonne et achève la guerre sur les côtes de la Meuse. Le 12 janvier 1919, il est mis à la retraite.
Il décède le 07 novembre 1958 à Bayeux.
Général français d'origine alsacienne, chef dela 69è Division d'infanterie engagée à Verdun.
Marie Émile Adolphe Taufflieb (1857-1938) naît à Strasbourg dans une famille bourgeoise qui, en 1871, opte pour la France. Il suit ses études au lycée Condorcet de Paris et entre à Saint-Cyr en 1876. Il en sort sous-lieutenant fin 1878 et suit les cours de l'école d'application de cavalerie à Saumur. Il rejoint ensuite son régiment à Carcassonne.
En 1888, il est nommé capitaine, entre à l'école de Guerre puis est affecté à l'État-Major de la 10e Division d'Infanterie à Orléans.
Il poursuit une brillante carrière militaire à diverses affectations : Marseille, Nantes, Nancy, Saint-Germain-en-Laye où il est promu général de brigade et commande la 6e brigade de cuirassiers au moment de la déclaration de guerre.
A la tête de sa brigade, il participe d’août 1914 à février 1915 à la course à la mer. Le 23 avril 1915, il est nommé général de division et prend le commandement de la 69e Division d'Infanterie. Il participe aux célèbres combats du Mort-Homme (cote 295) sur la rive Gauche de la Meuse lors de la bataille de Verdun en mais 1916, bloquant l’offensive allemande. Le « monument du squelette », situé au sommet du Mort-Homme témoigne de ce combat. Le 28 mai, il prend le commandement du 37e Corps d'Armée.
En mai 1917, lors de la bataille désastreuse du Chemin des Dames, il se signale lors des mutineries et est cité en exemple par Pétain.
Le 27 mars 1918, il prend le commandement de la Direction des Etapes et Services du Groupe d'Armée du Nord et est mis à la retraite en 1919.
Le 11 janvier 1920, le général Taufflieb est élu sénateur du Bas-Rhin. Membre des commissions de la défense nationale et de l'Alsace-Lorraine, il participe aux travaux parlementaires et est l'auteur de plusieurs propositions de lois sur la réorganisation de la défense nationale. A la fin de son mandat, en janvier 1927, il préside de nombreuses associations, voyage aux Etats-Unis et rédige ses mémoires. Il décède le 1 décembre 1938.
Chasseur à pied tué au HWK.
Né le 17 juillet 1895 à Noisy-le-Sec, Eugène Thilly est affecté en août 1914 à la 2ème Compagnie du 15ème Bataillon de Chasseurs à Pied. Le 15 octobre 1915 il participe à une attaque dans le secteur de la Roche Cardinal au HWK et est porté disparu le lendemain, à l'issue de cet assaut. Selon les témoignages de ses camarades, il aurait été enterré au pied d'un arbre, près de la Roche Cardinal. Après guerre, sa mère entreprend des recherches, sans pouvoir retrouver son corps. En désespoir de cause, elle fait ériger une croix symbolique à l'emplacement présumé de sa disparition, croix encore visible aujourd'hui.
Amiral allemand du second Reich, ultra-nationaliste, créateur de la marine de guerre allemande.
Alfred Tirpitz (1849-1930) naît à Kustrin au sein d’une famille de la grande bourgeoisie prussienne et passe son enfance à Francfort sur l’Oder. En 1865 il s’engage dans la marine de guerre de Prusse, qui devient en 1871 la marine de l’empire allemand. Il se forme à l’Ecole Navale de Kiel. Il atteint en 1881 le grade de capitaine de corvette.
Il met sur pied pour la marine de guerre une nouvelle arme : les torpilleurs, gravit rapidement les échelons de la marine et en 1892 devient chef d’état major du haut commandement de la Marine de guerre. Il prépare en 1896 l’intervention de la marine allemande devant s’assurer la mainmise sur la baie de Kiautschou en Chine et l’établissement du comptoir de Tsing-Tao (1898-1914).
L’année suivante, il est nommé secrétaire d’état à la marine de guerre. Il s’emploie immédiatement à la mise sur pied d’une flotte de guerre capable de rivaliser avec la marine britannique dans le cadre de la « Weltpolitik » voulue par le Kaiser, transformant du même coup le ministère de la marine en un puissant outil de propagande : « Une politique mondiale pour tâche, une puissance mondiale pour but, et pour instrument, la flotte » (Guillaume II).
Avec l’accord du Reichstag (lois de 1898, 1900, 1908 et 1912) et des budgets de plus en plus importants il parvient à faire de la marine de guerre allemande la seconde du monde à la veille de la guerre : ainsi elle est forte de 16 cuirassés d’escadre, de 30 cuirassés, de 6 croiseurs de bataille, de 48 croiseurs, de 152 torpilleurs et de 30 sous-marins, l’ensemble jaugeant 980 000 tonnes. Parallèlement, les effectifs passent de 6 000 hommes en 1875 à 80 000 en 1914.
En 1898 Tirpitz devient ministre d’Etat de Prusse ; il est anobli en 1900 et est nommé vice-amiral en 1911. Il intensifie sa politique de course aux armements contre la Royal Navy, qui réagit à partir de 1906 par le lancement d’un nouveau type de cuirassé (dreadnoughts) et parvient à maintenir sa suprématie.
Dès 1912, le plan Tirpitz s’avère insuffisant et des tensions naissent entre l’amiral et l’empereur, qui vont s’aggraver à partir de 1915, la marine allemande ne parvenant pas à rivaliser avec la Royal Navy. Seuls l’action des sous-marins s’avère redoutablement efficace. Aussi Tirpitz demande, avec le soutien de Ludendorff, la guerre sous-marine à outrance. Mais ni Guillaume II ni surtout le chancelier von Bethmann Hollweg ne souhaitent un telle mesure, craignant l’entrée en guerre des Etats-Unis. Aussi Tirpitz démissionne de son poste le 15 mars 1916.
En 1917, en réaction aux tentatives de négociations de paix soutenues par de nombreux partis, Tirpitz fonde avec Wolfgang Kapp le parti ultra-nationaliste Deutsche Vaterlandspartei qui veut fédérer tous les mouvements nationalistes et continuer la guerre jusqu’à la victoire. A la fin de la guerre, il refuse la défaite, continue à soutenir les partis nationaliste est élu député du DNVP (Parti populaire nationaliste) au Reichstag où il siège jusqu’en 1928. En 1925, il décide Hindenburg à briguer la présidence.
Il décède le 6 mars 1930.
Révolutionnaire russe, créateur et chef de l'Armée Rouge, concurrent de Staline à la succession de Lénine.
Formation et premier exil
Lev Davidovitch Bronstein (1879-1940) naît en Ukraine du sud dans une famille de paysans juifs relativement aisée. A 9 ans il part étudier à Odessa puis à Nikolaïev où il est sensibilisé aux thèses socialistes par deux amis. A l’université, il fréquente un cercle d'étudiants révolutionnaires (Narodniki), participe à la création d’une organisation clandestine, et retourne à Odessa où il entre à la faculté de mathématiques.
Arrêté comme activiste début 1898, il est emprisonné jusqu’à fin 1889 à Odessa, pus à 6 mois supplémentaires à Moscou, et est condamné à 4 ans d’exil en Sibérie, à Oust-Kout. Durant ces années, il acquiert une vaste culture politique, philosophique et littéraire et devient marxiste. Il adhère à l’Union social-démocrate et publie de nombreux articles pour la « Revue orientale ». En été 1902, il s’évade de Sibérie et choisi un faux nom, celui d’un ancien gardien de prison, Trotski.
En octobre, il se retrouve à Londres en compagnie de Lénine, exilé lui aussi. Il collabore à la revue « Iskra » (L’étincelle), mais critique Lénine lors du IIe Congrès du parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) en août 1903 et rejoint le camp des menchéviks, même s’il ne partage pas totalement leurs thèses : il dénonce chez « Maximilien Lénine » sa politique élitiste et centralisatrice.
Révolution de 1905 et second exil
En 1905, après avoir vécu à Munich et Genève, il rentre en Russie après les évènements de janvier, est contraint de se réfugier en Finlande entre mai et octobre, mais revient animer le Soviet de Saint-Pétersbourg. Arrêté en décembre, il est envoyé à Tobolsk en Sibérie, d’où il s’échappe en janvier 1907 pour s’installer à Vienne. Il y dirige une publication, la Pravda, titre qui lui sera disputé par Lénine qui finira par imposer ses vues. Politiquement, il à du mal à se situer entre le courant menchevik et le courant bolchevik, les deux grande tendances de la social-démocratie russe.
En août 1914 il se réfugie à Zurich puis à Paris où il publie des articles en faveur de la paix et critique les positions des partis sociaux démocrates qui soutiennent la guerre. Il se rapproche peu à peu de Lénine qui dénonce l’impérialisme et la guerre. Il dirige avec Martov un nouveau journal, Nache Slovo (« Notre parole »), auquel collaborent de nombreux futurs leaders de la révolution russe de 1917. Le gouvernement français interdit Nache Slovo en septembre 1916 et expulse Trotski en octobre.
La révolution d’octobre
Trotski se réfugie à New York et collabore au journal créé par Boukharine, Novyï Mir (« le Nouveau Monde »). A la nouvelle de la révolution russe, il décide de rentrer à Saint-Pétersbourg mais est interné quelques semaines à New-York puis à Halifax : il n'arrive que le 17 (mai 1917 à Petrograd, bien après tous les dirigeant socialistes russes. Il se met immédiatement au service de la révolution mais refuse la proposition de Lénine de rejoindre la direction du parti bolchevik : il souhaite en effet créer un nouveau parti. Mais peu à peu, la lutte entre menchéviks et bolcheviks tourne à l’avantage de ces derniers. Trotski joue un rôle essentiel de propagandiste. En août, Kerenski, alors au pouvoir avec les menchéviks, tente un coup de force contre les bolcheviks : Lénine est obligé de fuir et Trotski, qui s’est solidarisé avec lui, est arrêté. La tentative de coup d’état de Kornilov contre le gouvernement provisoire est mise en échec par les bolcheviks, de plus en plus influents. Trotski est finalement libéré le 17 septembre et élu le 6 octobre président du soviet de Petrograd. Il y soutient entièrement Lénine, encore clandestin, dans la décision du principe de l’insurrection. Il fonde le comité militaire révolutionnaire du soviet et prépare activement le soulèvement d’octobre.
Au lendemain de la prise du pouvoir, Trotski est nommé commissaire du peuple aux Affaires étrangères, chargé de négocier la paix avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Il veut faire traîner les négociations, pensant que la révolution triompherait bientôt en Allemagne. Mais Lénine finit, après d’interminables et dramatiques discussions au sein de la direction du parti, par imposer la paix immédiate, malgré les très dures conditions germano-autrichiennes. Après la signature de Brest-Litovsk, Trotski abandonne ses fonctions de commissaire du peuple aux Affaires étrangères pour celles de commissaire du peuple à la Guerre.
Le chef de l’Armée Rouge
Responsabilité énorme car la Russie est déchirée par la guerre civile, longue et sanglante, aggravée encore par l’intervention d’armées étrangères au service de la contre-révolution. En mars 1918, la révolution ne dispose que d’une petite armée de quelques milliers de volontaires, les gardes rouges. Commandée par Trotski, elle avait emporté une première bataille contre Kerenski à Gatchina dès le 30 octobre 1917. A partir de cette date, Trotski décide d’en faire un véritable armée : en moins de trois ans, l’Armée Rouge devient une force considérable de plus de 5 millions d’hommes dans laquelle Trotski n’hésite par à incorporer de nombreux anciens officiers de l'armée tsariste et à laquelle il impose une discipline de fer et une surveillance étroite confiée a un corps de commissaires politiques.
Il dirige lui-même les opérations à bord d'un train blindé qui circule des mois durant d'un front à l'autre, n’hésitant pas à répondre à la terreur blanche par la terreur rouge. Durant la guerre, son rôle est essentiel et la victoire finale des rouges lui est en grande partie imputable.
Au lendemain de la victoire le prestige de Trotski est à son apogée. Ses divergences avec Lénine se sont atténuées et il apparaît rapidement comme le « dauphin » tout désigné lorsqu’à partir des 1923 l’évolution de la maladie de Lénine ne fait aucun doute sur son issue fatale. Dans son « testament », Lénine met en garde le parti bolchevik contre le danger de scission et contre les méthodes brutales de Staline. S'il reproche à Trotski son goût pour l'« administration », il reconnaît que c'est « peut-être l'homme le plus capable du Comité central ».
L’opposant à Staline et l’ultime exil
Dès la mort de Lénine le 21 janvier 1924, la situation de Trotski devient difficile : L’Union Soviétique est isolée et boycottée ; la révolution mondiale tant souhaitée par Trotski est partout en échec ; la construction du « socialisme dans un seul pays » s'impose comme le résultat des processus historiques qui ont abouti à la situation de 1924 ; la « dictature du prolétariat » s'est identifiée à la « dictature du parti », et cette dictature est fragile, et seule l'unité monolithique du parti et de sa direction lui permettra de subsister au lendemain de la guerre civile. Or, Staline tient le parti dont il est le secrétaire général, et Staline ne veut pas d’un concurrent dont la popularité reste cependant immense. Il va l’éliminer par touches successives…
En 1925, Trotski perd son poste de commissaire du peuple à la Guerre. Il tente de contrer Staline en s’alliant avec ses anciens adversaires Kamenev et Zinoviev, mais Staline parvient à les écarter du bureau politique du parti en octobre 1926. il doit ensuite quitter le Comité central du parti bolchevik (octobre 1927), puis le parti lui-même en novembre de la même année.
Mais l’opposition à Staline reste vive dans le peuple, spécialement à Moscou et Leningrad. Staline décide donc de passer de la lutte d’idées aux mesures répressives : en janvier 1928, Trotski est exilé au Kazakhstan et en février 1929 expulsé d'Union soviétique. Il entame alors une longue errance tout en continuant à diriger l’opposition intérieure à Staline… Refusé en Allemagne, il passe en Turquie (1929-1932), puis au Danemark, à Paris, à nouveau en Turquie (1932-1933), où il assiste, lucide, à l’arrivée de Hitler au pouvoir. Mais son influence au Komintern ne cesse de décliner.
De juillet 1933 à juin 1935, il réside en France puis en Norvège jusqu’en décembre 1936, alors que Staline mène une terrible répression en URSS, s’en prenant indistinctement aux anciens amis ou adversaires de Trotski.
En décembre 1936, Trotski s’installe dans une villa près de Mexico. Il continue inlassablement de mener la lutte contre le stalinisme et d’affirmer la nécessité de la « révolution permanente ». Il échappe à plusieurs attaques commanditées par Staline, mais le 20 août 1940 il est mortellement blessé par Ramón Mercader, un agent de la Guépéou. Il décède le lendemain.
Général français d'origine lorraine, grièvement blessé lors de la course à la mer.
Gustave Ernest Trumelet-Faber (1852-1916) naît à Bitche d’un père inconnu et s’engage à 18 ans dans une Compagnie de francs-tireurs pendant la guerre de 1870. Il entre ensuite à Saint-Cyr et est affecté au 75e régiment de ligne où il atteint en 1885 le grade de capitaine. Il est alors adopté par le colonel Corneille Trumelet (1817-1892), qui a effectué toute sa carrière en Algérie.
En 1888, le capitaine est envoyé en Indochine et affecté au 4e bataillon de Tirailleurs annamites basé à Hué. En 1890, il est nommé chef de bataillon à Hanoi et effectue de nombreuses missions photographiques en Indochine.
En 1891 il est nommé colonel et affecté en Tunisie et en Algérie : il y demeure jusqu’en 1914 et passe général de brigade. Placé cadre de réserve, il reprend du service à la déclaration de guerre à la tête de la 81e division d'infanterie. En décembre 1914, il est grièvement blessé à Dunkerque lors de la course à la mer. Amputé des deux jambes, il reste hospitalisé jusqu’à son décès le 11 avril 1916.