Retour à Les combats
Sous la direction de Georges Brun
Industriel et homme politique allemand, ministre de la reconstruction et des affaires étrangères après la guerre.
Fils du grand industriel juif et fondateur de la Société générale d’électricité (AEG), Emile Rathenau (1838-1915), Walther Rathenau (1867-1922) poursuit des études de sciences naturelles et de philosophie. Docteur en philosophie, il travaille onze ans dans les usines de Neuhausen (Suisse) et Bitterfeld. Il entre en 1900 au comité directeur d’AEG et succède à son père à la présidence de l’entreprise. A un domaine d’activité très diversifié dans l’industrie et la finance s’ajoute une riche œuvre littéraire. Sa réflexion sur le judaïsme débouche dès l’avant-guerre sur des réflexions philosophico-idéologiques, étroitement liées aux questions sociales et économiques (« Sur la mécanique de l’esprit », 1913).
La guerre mondiale le met pour la première fois au service de la collectivité, lorsqu’on le charge d’organiser le rationnement des matières premières au sein du ministère de la Guerre prussien, ce qu’il accomplit avec efficacité. Désigné par le gouvernement de Weimar pour collaborer en 1919 aux préparatifs de la conférence de Paix et en 1920 pour participer à la Commission de nationalisation, il commence une ascension politique qui - après qu’il eut participé à la conférence de Spa (1920) et à la préparation de la conférence de Londres (1921) - le fait accéder, à l’initiative du chancelier Wirth, à un poste de responsabilité dans le gouvernement : ministre de la Reconstruction de mai à novembre 1921 et chef de la délégation allemande à Wiesbaden (octobre 1921) et à Cannes (janvier 1922), le 1er février 1922, il prend à contrecœur le ministère des Affaires étrangères dans le second cabinet Wirth.
Grâce à ses capacités, il est un interlocuteur reconnu par les puissances victorieuses, réussit à atténuer la méfiance à l’égard de l’Allemagne et à créer les conditions d’une atmosphère d’entente. Mais en Allemagne, il est en butte aux attaques des cercles d’extrême droite nationaliste antisémite qui le tiennent responsable de l’Erfüllungspolitik (politique d’exécution des réparations de guerre).
Le 24 juin 1922, il est assassiné sur le chemin du ministère des Affaires étrangères par deux jeunes hommes, membres de « l’organisation Consul ». Cet assassinat, qui est également ressenti comme un attentat contre l’Etat de Weimar, soulève une énorme indignation et donne lieu à la promulgation d’un décret du président du Reich sur la défense de la République ; il ébranle considérablement la fragile confiance de l’étranger.
Général alsacien au service de la France.
Emile Reibell (1866-1950) naît à Strasbourg au sein d’une famille appartenant à la haute bourgeoisie. Il suit la même voie que son père en débutant une carrière militaire en 1887, en Algérie où il participe à la pacification du Sahara et où il est l’adjoint du commandant François Lamy.
En 1913 il prend le commandement d’une brigade d’infanterie à Bourges. Durant la première guerre mondiale, Il participe à l’offensive sur Sarrebourg le 18 août mais est obligé de battre en retraite le 19. Il se bat ensuite à Verdun. En novembre 1918, il a la douleur de perdre son fils Louis, mort au combat.
Il occupe Fiume en janvier 1919 puis devient le 10 septembre 1919 commandant de la 85ème brigade à Strasbourg.
Entre 1935 et 1938, Emile Reibell rédige de nombreux ouvrages sur sa carrière africaine et ses mémoires de guerre, restés inédits, qui retracent son parcours et ses conditions de vie au cours du conflit.
Journaliste et romancier allemand, auteur d'un best-seller mondial sur la guerre, pacifiste convaincu.
Erich Maria Remarque (Erich Paul Kramer) naît le 22 juin 1898 à Osnabrück où son père est éditeur. Il étudie au séminaire catholique de sa ville et se destine à une carrière de musicien. En 1916 il est mobilisé sur le front ouest après 6 mois de formation militaire. Il est gravement blessé aux mains et finit la guerre dans un hôpital militaire. A la fin de la guerre, il exerce plusieurs professions : commercial, organiste, instituteur et chroniqueur dans la presse locale, l’« Osnabrücker Tageszeitung » où il publie quelques poèmes… En 1920, il publie son premier livre, « La baraque de rêve » (« Die Traumbude ») qui passe inaperçu. En 1923-1924, pour le compte d’une revue technique, il voyage en Suisse, Yougoslavie, Turquie, Italie, Angleterre et Belgique. A partir de 1925, il est rédacteur au journal de Berlin « Sport im Bild ».
C'est en 1929, avec son roman d'inspiration pacifiste et sans doute très largement autobiographique « À l'ouest rien de nouveau », « Im Westen nichts Neues » qu’il obtient un succès international... Le roman décrit la vie d'un jeune appelé volontaire sur le front et se termine ainsi : « Il est tombé en octobre 1918, un jour où tout était si tranquille et calme sur tout le front que le rapport de l'état-major tenait en une phrase, « A l'Ouest, rien de nouveau ». Il y met en pièce le « Tabou » de la mort héroïque du soldat et y décrit « une génération perdue, détruite par la guerre, même si elle avait échappé aux grenades… » En Allemagne, le roman provoque une immense controverse, amplifiée à partir de 1930 lorsqu’il fera l’objet du célèbre film de Lewis Milestone.
Remarque est rapidement pris pour cible par les nazis qui l'accusent d'affaiblir le moral de la nation allemande dans ses écrits. Aussi en avril 1932 il s'exile en Suisse, près d'Ascona. Dès mai 1933, le livre est brûlé dans de grands autodafés à Berlin et interdit dans les bibliothèques. En 1937 il publie « les Camarades », un roman de la même veine antimilitariste. En 1938, il est déchu de sa nationalité allemande. En 1939 il émigre aux Etats Unis. Durant la guerre, les nazis décapiteront sa sœur Elfriede pour avoir tenu des propos antihitlériens... Aux États-Unis, sa vie sentimentale agitée le propulse sur le devant de la scène : il a des liaisons avec Marlène Dietrich, Greta Garbo et Paulette Godard (1913-1990, actrice héroïne des « Temps Modernes » et divorcée de Charlie Chaplin) qui deviendra sa femme dans les années 1950.
Ayant acquis la nationalité américaine, vit entre les USA et la Suisse (Porto Ronco) et écrit quelques romans comme « l’Arc de triomphe », « L'obélisque noir » ou « Un temps pour vivre, un temps pour mourir », « La nuit de Lisbonne ». Il continue de critiquer la nouvelle République fédérale allemande, faite selon lui de personnalités mêlées de trop près aux crimes nazis. Longtemps tenu pour un écrivain secondaire, ce n'est qu'à partir de 1963 que la critique allemande reconnaît l'importance de son œuvre. Erich Maria Remarque décède à Locarno le 25 septembre 1970.
En 1998, la ville d'Osnabrück fête son centenaire en grande pompe.
Commandant du 27è bataillon des Chasseurs, tué à Morhange.
Henri Jean Louis Renié (1857-1914) se destine tout jeune à une carrière militaire. Après être passé par Saint-Cyr, (1888-1890), il officier breveté de l'école de guerre et nommé lieutenant le 1 octobre 1892. Lieutenant au 74ème RI. 1895, il est nommé capitaine le 3 novembre 1900 puis est stagiaire à l’état-major du 9ème corps d’armée.
En 1914 il devient Chef de Bataillon et commande le 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins au début de la guerre. Il tué le 20 août 1914 lors de la bataille de Morhange, près de Dieuze. Un camp français a été érigé en sa mémoire au HWK, près de la Crête sans Nom.
Les circonstances de son décès sont données dans le JMO du 27ème B.C.A. : Le bataillon est alors à Bidestroff (Moselle) où le 19 il vient d’essuyer une violente attaque allemande. « Au lever du jour forte canonnade et violente attaque de l’infanterie allemande. Vers 6h00, les Corps placés à la droite du bataillon commencent à battre en retraite. Le bataillon conserve ses positions jusque vers 6h30. A ce moment, craignant d’être tourné, il se replie et suit le mouvement de retraite des autres corps. Pendant le combat en retraite, le bataillon éprouve de grosses pertes : le commandant Renié, blessé grièvement, reste sur le terrain. Le capitaine Noailles prend le commandement du bataillon et donne comme point de ralliement à toutes les unités qu’il peut atteindre : Lindre Haute ou il arrive avec des fractions des 4ème, 5ème et 6ème compagnies […]. »
Le bataillon a subit de très graves pertes : 759 hommes morts, blessés ou disparus. Le commandant Renié est compté parmi les « officiers morts ou disparus ».
Général russe commandant la première armée au début du conflit.
Paul Von Rennenkampf (1854-1918) naît à Taganrog (Près de Rostov sur le Don) dans une famille de la noblesse germano-balte. Implantée en Russie du sud. A 19 ans, il s’engage dans l’armée et étudie à l’Académie militaire d'état-major Nicolas à Saint-Pétersbourg dont il sort pour être affecté en 1882 à l’état-major. En 1900, il est promu major général. En 1900, il commande en Chine lors de la guerre des Boxers et prend avec son unité de cavalerie les villes de Qiqihar et Jilin. Puis il combat lors de la guerre russo-japonaise (1904-1905) et entre en conflit avec le général Alexandre Samsonov qui l’accuse de ne pas lui avoir porté secours lors de la défaite de Moukden.
Il se « rachète » aux yeux du tsar et de l’armé en réprimant vigoureusement la révolte de la Sibérie consécutive à la guerre : ainsi il écrase l’éphémère république de Tchita proclamée par les exilés politiques de Sibérie (22 janvier 1906). Il est alors nommé chef d'état-major du district militaire de Vilnius.
En août 1914 il commande la première armée Russe et envahit la Prusse Orientale par le nord-est, la 2ème armée, commandée par Samsonov, devant attaquer par le sud : le deux armées ont pour objectif de prendre l’armée allemande en tenailles. Le 20 août, Rennenkampf repousse les Allemands à Gumbinnen mais ralentit son avance à cause de problèmes de logistique. Mais le désaccord entre les deux hommes resurgit : Samsonov disperse trop des forces et Rennenkampf ne fonce pas au sud pour rejoindre Samsonov et encercler les Allemands. Au contraire, il fonce ver Königsberg, à l’ouest. Rapidement, Samsonov est encerclé par les forces de Hindenburg, alors que Rennenkampf se replie vers la frontière polonaise : le 30 août 1914, Samsonov est écrasé à Tannenberg, laissant 78 000 morts et blessés et 92000 prisonniers sur le terrain.
Il ne reste plus qu’à Ludendorff à éliminer l’armée de Rennenkampf : entre le 7 et le 15 décembre il est battu aux lacs de Mazurie, doit battre en retraite pour subir une nouvelle défaite le 11 novembre à Lodz. Il est aussitôt démis de ses fonctions et même soupçonné de trahison à cause de ses origines germaniques. Il donne sa démission de l'armée le 6 octobre 1915.
Au cours de la Révolution de février 1917 il est emprisonné dans la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Il y reste jusqu’à la révolution d’octobre. Libéré il rejoint sa ville natale et y vit sous un faux nom. Les bolcheviks le découvrent le 6 mars 1918 et lui proposent le commandement d’une unité de l’armée rouge. Devant son refus, ils le fusillent le 1er avril 1918.
Médecin et homme politique alsacien, leader du mouvement autonomiste.
Né à Dannemarie, médecin, Eugène Ricklin (1862-1935) se lance dans la politique et est un des mentors du parti catholique alsacien. En 1902 il est destitué de son poste de maire par les Allemands, qui détestent son franc-parler et ses positions pour une Alsace véritablement fédérale au sein de l’empire. Cela ne l’empêche pas d’être élu au Landesausschuss de Strasbourg et au Reichstag de Berlin en 1903. Puis, président du Zentrum, il est élu président de la seconde chambre du Landtag (1911-1918).
Passionnément Alsacien, le « Lion du Sundgau » refuse les honneurs de la part des Allemands et milite pour la paix et l’entente avec la France. Pendant la guerre il est muté dans le nord de la France pour francophilie.
Mais les Français le considèrent comme l’homme le plus dangereux d’Alsace et le principale adversaire de la « Francisation au pas de charge » qu’ils entendent mener. Aussi est-il « exilé » jusqu’en novembre 1919 à Kehl, et il ne doit son retour à Dannemarie qu’aux protestations unanimes des Sudgauviens. Ruiné, il se relève et continue le combat. Déçu par le comportement des « Français de Paris », il se lance dans le militantisme autonomiste et joue un rôle actif dans le mouvement de 1925 à 1928, présidant le comité du « Heimatbund ». Arrêté à 66 ans sur ordre de Poincaré, il est emmené menotté à Mulhouse et est accusé au procès de Colmar. Condamné puis relâché le 14 juillet 1929 après cette parodie, il est réélu triomphalement dans le Sundgau malgré les oppositions venues de Paris et le refus du gouvernement d’amnistier Ricklin et ses co-accusés.
Ce refus d’amnistie, malgré sa formidable popularité, met un terme à sa carrière. Il meurt le 4 septembre 1935.
Capitaine du 15-2, tué au HWK.
Capitaine à la 6ème compagnie du 152ème Régiment d'Infanterie, il tombe au HWK le sabre à la main, à la tête d'une poignée d'hommes le 24 mars 1915. Il sera nommé chevalier de la Légion d'Honneur - Croix de Guerre 1914-1918 avec palme. Son nom a été donné à un camp français se trouvant sur le versant nord du HWK, en contrebas de la roche Mégard.
Aviateur américain, engagé volontaire dans l'escadrille La Fayette.
Rockwell Kiffin Yates (1892-1916) naît à Newport (Tennessee) aux Etats-Unis de James Chester, pasteur et de Loula Ayres, écrivain et publiciste. Son père décède très jeune, et la famille s’installe à Asheville, en Caroline du Nord. Ses deux grands-pères, vétérans de la guerre de Sécession, fervents cavaliers et pêcheurs, s’occupent de son éducation.
En 1908 il entre à l'Institut militaire de Virginie puis à l'United States Naval Academy, avant de rejoindre son frère Paul à la Washington and Lee University de Lexington, en Virginie. Après un voyage dans divers pays du monde, il s’installe en 1912 à San Francisco et a ouvre une agence de publicité. Il rejoint en 1913 son frère Paul à Atlanta où il travaille comme publiciste.
Dès la déclaration de guerre, il propose avec son frère le 3 août ses services au consul de France à la Nouvelle Orléans. Sans attendre de réponses ils prennent le bateau le 7 août débarquent en France et s’engagent dans la Légion étrangère française.
Gravement blessé à la jambe le 9 mai 1915, lors d’une attaque du 1er Régiment de la Légion étrangère à La Targette, au nord d'Arras, il passe six semaines à l'hôpital puisse rend en convalescence à Paris où il retrouve son frère, grièvement blessé à l’épaule et déclaré inapte au combat. Paul rejoindra le Grand QG de l'Armée française et y travaillera comme correspondant de guerre du Chicago Daily News. Remis de ses blessures, Kiffin demande son transfert dans la toute jeune armée de l’air et devient ainsi un des tous premiers pilotes de l’escadrille américaine 124, la future Escadrille Lafayette créée le 21 mars 1916. Le 22 octobre 1915, il reçoit son brevet d’aviateur.
Le 18 mai 1916, Rockwell, à bord de son Nieuport, attaque et abat son premier avion allemand, un avion d'observation au dessus de Thann, alors que son moteur est en panne… Deux jours plus tard son escadrille quitte Luxeuil pour Bar-le-Duc. Deux jours plus tard, il est sérieusement blessé au visage lors d’un combat avec un avion allemand au dessus de Verdun, mais refuse s-de se faire hospitaliser. Il finira par se faire soigner lors d’une permission à Paris. Il reprend les combats le 5 juin, voit mourir son copain Chapmann au dessus de Verdun et est décoré le 28 juin de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec palme pour sa victoire homologuée. Le 9 septembre, près de Vauquois, Rockwell remporte sa deuxième victoire officielle en abattant un biplace allemand juste derrière les lignes.
Le 14 septembre, l’escadrille retourne à Luxeuil avec mission d’escorter les bombardiers au dessus de l’Allemagne. Le 20 septembre, Rockwell fête ses 23 ans. Le 23 septembre, il patrouille entre Colmar et Habsheim et se trouve seul au dessus de Rodern, le second patrouilleur ayant été obligé de se poser à Fontaine à cause d’une panne. Alors qu’il attaque un biplace allemand en piqué, il est tué d’une balle explosive en pleine poitrine par le mitrailleur de l’avion ennemi et s’écrase dans un champ.
Il est le deuxième aviateur américain à mourir au combat en France. Il est enterré avec les honneurs militaires dans le cimetière de Luxeuil-les-Bains.
Fils de l'empereur François-Joseph, héritier du trône autrichien.
Fils unique de l’empereur François-Joseph Ier (1858-1889) et de l’impératrice Elisabeth de Wittelsbach (« Sissi »), Rodolphe, archiduc d'Autriche est élevé par sa grand-mère Sophie, puis par un précepteur extrêmement sévère, bientôt remplacé par un pédagogue plus humain et libéral. Enfant fragile, il souffre des absences de sa mère et vit dans une grande solitude morale. Son père le contraint de poursuivre sa carrière militaire alors qu’il se passionne pour les sciences naturelles. Il s’oppose à son père, conservateur, par ses idées libérales, sociales et progressistes, et privilégie une alliance avec la Russie et la France au détriment de celle avec l’Allemagne (il méprise Guillaume II). De même, ses idées fédéralistes au sujet de la Hongrie l’éloignent de son père. Il montre enfin une grande impatience à régner pour mettre en œuvre ses idées politiques libérales.
Le 10 mai 1881 il épouse la princesse Stéphanie de Belgique. Une fille naît de cette union le 2 septembre 1883, ce qui déçoit l’empereur. Mais le couple est mal assorti et le mariage tourne rapidement à l’échec. Rodolphe finit par retrouver son ancienne vie de célibataire faite de nombreuses conquêtes, dont celle de Mizzi Caspar, sa maîtresse « attitrée ». Il contacte une maladie vénérienne, contamine son épouse, et finit par s’adonner à la morphine, à la cocaïne et à l’alcool. Sujet à des dépressions, il pense au suicide. A l’automne 1888, il rencontre la fille de la baronne Hélène Vetsera. Il en tombe amoureux…
Le 26 janvier 1889, il se dispute violemment avec son père. Deux jours plus tard il se rend au pavillon de chasse de Mayerling, où Marie Vetsera le rejoint. Le lendemain arrivent deux invités, le comte Hoyos et le prince Philippe de Saxe-Cobourg. Au matin du 30 janvier 1889, les corps de Rodolphe et de Marie sont retrouvés, morts par balles.
La théorie du suicide est sans doute la plus probable, mais de nombreux historiens n’excluent pas celle du crime politique. La mort de Rodolphe fait de son cousin François-Ferdinand l’héritier du trône.
Major allemand, créateur des célèbres troupes d'assaut.
Wilhelm Martin Ernst (« Willy ») Rohr (1877-1930) naît à Metz, grande ville de garnison du Reich. Après sa scolarité à Karlsruhe et à Bensberg il se destine à la carrière militaire. Il intègre l'école militaire prussienne de Gross-Lichterfelde, en sort Sous-Lieutenant en 1896 et est affecté au 3ème Magdeburger Infanterie-Regiment N°66. De 1899 à 1903, il est formateur à l'école des sous-officiers de Potsdam et est promu Oberleutnant en 1906. En 1912, il est détaché comme formateur au 10ème Rheinischer Infanterie-Regiment N°161, près de Trèves, où il est promu capitaine, puis est muté au Garde-Schützen-Bataillon de Gross-Lichterfelde, où il commande une compagnie.
Au début de la guerre, Wilhelm Rohr combat avec son unité dans l'Aisne, en Champagne et en Alsace, notamment au HWK. En 1915, il est transféré à la tête de l’ancien Sturm-Bataillon N°05 du major Calsow, mal utilisé en Artois et dont les débris sont récupérés par le général Hans Gaede : Rohr en prend le commandement le 08 septembre 1915 et va l’entraîner dans le Kaiserstuhl.
Rohr fait du Sturmbataillon une véritable unité d’assaut : très mobile, formée de petites escouades, elle est doté de mortiers de tranchée légers, de mitrailleuses MG08, de lance-flammes et de grenades offensives. De plus, les soldats adoptent le casque d’acier. Dès décembre 1915, Rohr lance ses Sturmtruppen sur les pentes du HWK, avec une redoutable efficacité. Ainsi, le 22, les « Stoßtruppen » forment le gros de la contre-attaque allemande qui réduit à néant l’attaque française de la veille et extermine le 152e RI des Chasseurs alpins.
Séduit par ce nouveau type d’unité, Falkenhayn fait venir Rohr et sa troupe à Verdun pour sa grande offensive. Rattaché à la 5e armée allemande, le détachement Rohr participe au début de l’offensive. Rohr est ensuite détaché pour former les officiers d'infanterie au lancer de grenades. Il rejoint ensuite son bataillon, dénommé officiellement Sturm-Bataillon Nr. 5 le 7 février 1917, puis le 1er Sturm-Panzer-Kraftwagen-Abteilung en janvier 1918. Promu major puis commandant et enfin lieutenant-colonel, Rohr effectue une dernière mission à Spa en octobre 1918, pour protéger l'Empereur. A la fin de la guerre, son bataillon est dissous à Schwelm.
Il se retire à Lübeck où il décède le 08 mars 1930. En sa mémoire, son nom a été donné au Rohrburg, à la Rohr Sappe ainsi qu'à l'inscription ROHR, sur le Mecklemburgerweg du HWK.
Combattant allemand, futur général de la Wehrmacht et Feldmarschall.
Première guerre mondiale
Erwin Johannes Eugen Rommel (1891-1944) nait d’un père professeur et d’une mère fille du président du gouvernement du Wurtemberg. Très jeune, il veut devenir militaire. Après sa scolarité, il s’engage en 1910 comme élève officier et rejoint en mars 1911 l'école militaire de Dantzig. Il en sort sous-lieutenant, se spécialise dans l’artillerie et le 31 juillet 1914 prend le commandement d'une section de la 7ème compagnie du 124ème régiment d'infanterie.
Il reçoit son baptême du feu le 22 août près de Longwy puis se bat dans la région de Bar-le-Duc début septembre. Blessé le 24 septembre, il rejoint le front en Argonne et se fait remarquer par quelques belles action d ‘éclat, est blessé une seconde fois et reçoit la croix de fer 1ère classe.
Début octobre il part en formation à Münsingen : au sein du bataillon de montagne du Wurtemberg, il fait partie de compagnies d’élites autonomes, spécialisées dans les coups de mains rapides, efficaces et meurtriers. Après un entraînement dans l’Arlberg, il est engagé en janvier 1916 au HWK, où il se bat aux côtés des Stosstruppen de Rohr.
Il fait ensuite campagne dans les Carpates (octobre 1916 – septembre 1917) contre les Roumains et les Russes de Broussilov, puis en Italie (septembre 1917 – novembre 1917) où il participe à l’offensive victorieuse et à la Bataille de Caporetto-Tolmino et se bat sur la Piave (secteur de Longarone). Il y gagne le grade de capitaine et devient le seul officier subalterne avec le lieutenant Ernst Jünger à être décoré de la croix « Pour le Mérite ».
L’entre deux guerres
En janvier 1918, Rommel est affecté à l'état-major du front français. Il s’y ennuie, lui l’homme de terrain. A l’armistice, il considère la fin de la guerre comme une trahison des politiques vis-à-vis de l’armée. Il ressent de même le traité de Versailles comme une humiliation. Il demeure dans la Reichswehr, restant profondément légaliste et respectueux de la République de Weimar. Entre 1933 et 1940, Rommel occupe différents postes, portant peu d’intérêt à la politique mais voyant en Hitler un patriote. Il s’occupe principalement de l’instruction des troupes. Le 15 octobre 1935, Rommel est promu lieutenant-colonel et nommé instructeur à l'Académie de Guerre de Potsdam, puis est chargé en avril 1937 d’entraîner les jeunesses hitlériennes en collaboration avec Baldur von Schirach. Les deux hommes ne s’entendent pas, Rommel gardant ses distances avec les nazis.
Très estimé de Hitler, il participe à l’invasion des Sudètes en octobre 1938 et commande temporairement le bataillon chargé de la sécurité du Führer. Il est alors convaincu des qualités exceptionnelles d’Hitler. En novembre, il est nommé directeur de l'Académie de guerre Wiener-Neustadt, poste qui lui convient, loin des intrigues de Berlin.
Le « Renard du désert »
Le 23 août 1939, Hitler nomme Rommel général et le fait affecter à son quartier général, toujours chargé de commander le bataillon assurant sa sécurité. Il est alors favorable à la suppression du couloir de Dantzig et est convaincu que le Führer trouvera une solution pacifique au problème. La guerre le surprend donc, mais il participe au Blitzkrieg en Pologne et est enthousiasmé par l’efficacité de l’arme blindée. Aussi, le 10 février 1940, Hitler lui confie le commandement de la 7e Panzerdivision en garnison à Godesberg-am-Rhein.
Lors de la campagne de France en mai et juin 1940, Rommel commande la première des divisions panzers qui traverse la Meuse dans le secteur de Dinant et perce le front français dans le secteur d’Arras. Il encercle Lille le 28 mai, puis fonce vers la Normandie et prend Cherbourg le 15 juin. Le 24 juin, il entre à Bordeaux.
Le 6 février 1941, Rommel reçoit le commandement de l’Afrikakorps afin de porter assistance aux troupes italiennes en difficulté en Libye et d’atteindre le canal de Suez. Débarqué le 12 février, il s’empare de Benghazi début avril et entreprend de prendre Tobrouk qu’il encercle. La coûteuse contre-offensive anglaise l’oblige à la retraite et le 25 décembre 1941 les Anglais reprennent Benghazi.
Le 21 janvier 1942, Rommel déclenche la contre-offensive et anéantit la 1re division blindée britannique. Le 29 janvier, Benghazi tombe aux mains des Allemands. Une nouvelle offensive le 26 mai permet à Rommel, malgré la résistance de Bir-Hakeim, de prendre Tobrouk le 22 juin et de se porter sur la frontière égyptienne. Mais l’avance des Allemands est stoppée en juillet, Rommel manquant cruellement de ravitaillement et de renforts. En novembre, la bataille perdue d’El Alamein l’oblige à une longue retraite qui le mène jusqu’en Tunisie. Le 29 novembre, à Berlin, il tente de convaincre Hitler de retirer ses troupes d’Afrique. Une crise de rage lui répond et il a ordre de continuer la lutte.
Le 22 janvier 1943, Rommel se retire sur la ligne Mareth qui défend le sur de la Tunisie. Mi-février, il lance une contre attaque à Kasserine contre les Américains, débarqués en Afrique du nord en novembre 42 et qui avancent depuis l’Algérie. Il anéantit le 2ème corps américain. I tente alors une contre-attaque sur la ligne Mareth, mais la résistance anglaise le contraint à la retraite. Début mars, en net sous-effectif, l’Afrikakorps reflue vers le nord en bon ordre. Le 9 mars 1943, Rommel quitte définitivement l’Afrique. En avril, hospitalisé, il apprend la fin de l’Afrikakorps en Tunisie. Ses illusions sur le régime s’envolent définitivement.
Le 5 novembre 1943, il est nommé inspecteur du mur de l'Atlantique puis le 15 janvier 1944 chef du groupe d'armées B, chargé de la défense des côtes de la Manche contre l’inéluctable débarquement anglo-américain. Sous son impulsion, les défenses littorales sont sérieusement renforcées car il estime que « le rivage constitue la première ligne de résistance » et que les Alliés doivent être repoussés dès les premiers jours sur la zone littorale. Il est certain que le débarquement se fera en Normandie : « Si vous pensez qu'ils arriveront par beau temps, en empruntant l'itinéraire le plus court et qu'ils vous préviendront à l'avance vous vous trompez… Les Alliés débarqueront par un temps épouvantable en choisissant l'itinéraire le plus long... Le débarquement aura lieu ici, en Normandie, et ce jour sera le jour le plus long. »
Le jour du débarquement allié, le 6 juin 1944, Rommel se trouve en Allemagne. Il se rend immédiatement dans son Q.G. à la Roche-Guyon. 10 jours plus tard, convoqué par Hitler à Margival, il préconise l’abandon de la côte, un redéploiement des divisions de blindés pour préparer une contre-attaque. Il va jusqu’à exhorter le Führer de mettre un terme à la guerre. Hitler refuse tout et entre dans une terrible colère.
Le complot contre Hitler et la fin
Le 17 juillet sa voiture est mitraillée sur la route normande de La Gosselinaie. Il est grièvement blessé et reste hospitalisé durant 3 semaines. Trois jours plus tard, c’est l’attentat manqué contre Hitler. Rommel avait des contacts avec les officiers comploteurs, mais au contraire de la plupart d’entre eux, penchait pour une arrestation et un jugement de Hitler. L’attentat perpétré par le colonel Claus von Stauffenberg échoue. Une terrible répression menée par les SS s’abat sur les officiers de l'armée allemande impliqués de près ou de loin dans le complot.
Rommel n’est pas immédiatement menacé, mais le 14 octobre 1944, alors qu'il est encore en convalescence chez lui, il reçoit l'ordre de se suicider, en échange de la préservation de son honneur et du respect de sa famille. Hitler lui donnait le choix : comparaître devant un tribunal ou s'empoisonner, auquel cas rien n’arriverait à son épouse. Il se suicide en s’empoisonnant. On expliqua à son épouse que la mort résultait d'une embolie.
Le 18 octobre, Hitler « offre » au « Renard du désert » des funérailles nationales, dans le but de masquer la vérité et de ménager l'opinion publique.
Ecclésiastique, archevêque de Strasbourg après la guerre.
Jeunesse et guerre
Charles-Joseph-Eugène Ruch (1873-1945), né à Nancy de père protestant et de mère catholique, se destine tout jeune à la prêtrise, entre au petit séminaire de Pont-à-Mousson, puis au grand séminaire de Nancy et à l'Institut catholique de Paris où il 1898 il est reçu docteur en théologie une année après son ordination.
Professeur de théologie dogmatique au Grand Séminaire de Nancy, il est nommé en 1906 chanoine honoraire du chapitre de Nancy, devient vicaire du diocèse en 1907 puis coadjuteur de l'évêque de Nancy, Mgr Turinaz en 1913.
Dès le début de la guerre de 1914 il est nommé aumônier militaire du XXème Corps d’armée et reçoit le baptême du feu à la Bataille de Morhange (20-22 août). Il reste aumônier durant toute la guerre et, fait assez rare, sait se faire apprécier par Clémenceau qui salue sont action auprès des troupes combattantes.
L’affaire de la nomination
Le 26 octobre 1918, suite au décès de Mgr Turinaz, Ruch est nommé évêque de Nancy, ce qui contrarie quelque peu Clémenceau, qui voulait de lui au siège épiscopal de Strasbourg après la victoire… Les relations entre le Vatican et la France étant rompues, Clémenceau et Poincaré chargent début avril 1919 Monseigneur Amette, évêque de Paris, d’intervenir auprès du Pape Benoît XV pour nommer Ruch évêque de Strasbourg. Le pape propose deux noms : Pelt et Ruch pour les évêchés de Metz et Strasbourg.
Prenant les devants, par décret ministériel du 24 avril 1919, conformément au Concordat, Ruch est officiellement nommé évêque de Strasbourg. Mais le pape, ulcéré par la méthode employée par le gouvernement français, refuse de confirmer la nomination. Clémenceau est obligé de renégocier, et le cardinal Amette repart pour Rome… Entre temps, le traité de Versailles avait été signé : le pape ne pouvait donc décemment maintenir à leur poste les évêques « allemands » de Strasbourg et Metz, Fritzen et Benzler. Aussi confirme t-il le 1er août la nomination des deux prélats.
Un épiscopat difficile mais dynamique
La position de Ruch paraît rapidement difficile : il est à la fois obligé de se battre contre l'autonomisme et les aspirations au maintient de la culture alsacienne d'une grande partie du clergé et du petit peuple, et contre la volonté de francisation à tout crin et de laïcisation voulues par les autorités parisiennes. C'est ainsi qu'il interdit parallèlement la Zukunft, journal autonomiste, et Les Dernières Nouvelles de Strasbourg, francophiles et anticléricales... et protestantes.
En 1924, après la victoire du Cartel des Gauche, Herriot devient président du conseil. Sa déclaration annonçant en juin 1924 sa volonté de poursuivre une politique d'assimilation rapide et totale en Alsace de « l'ensemble de la législation républicaine » met le feu aux poudres. Elle est immédiatement comprise comme exprimant la volonté de supprimer le concordat et le statut confessionnel des écoles. Le nouveau gouvernement, poussé par les socialistes alsaciens, pense que l'Alsace est prête à accepter une telle politique. Le cartel des gauches avait obtenu aux élections de 1924 des résultats plus qu'honorables avec 50 % dans le Bas-Rhin et 46 % dans le Haut-Rhin. Cette appréciation est une erreur. Immédiatement le clergé catholique se mobilise contre le gouvernement. Monseigneur Ruch ordonne le 22 juin que tous les dimanches à la messe soit dite l'oraison « Contra persecutiones ecclesiae ». Une grève scolaire est organisée dans les écoles et une ne pétition récolte 373 315 signataires : c'est un succès considérable pour le maintien du statut scolaire, mettant, Herriot dans une situation difficile. Le 2 février 1925, Herriot renonce officiellement au projet. Le 10 avril 1925, son gouvernement est renversé, et la question est renvoyée aux calendres grecques…
Sur le plan pastoral, l’épiscopat de Monseigneur Ruch est un des temps les plus dynamiques de la vie religieuse alsacienne : essor des ordinations, maintien des sœurs aux postes d’enseignement, développement du pèlerinage du Mont-Sainte-Odile et de la dévotion populaire, envoi de nombreux missionnaires dans le monde entier… En même temps, Ruch continue inlassablement le combat pour la mais aussi défense des intérêts scolaires de l’Église, n’hésitant par au recours systématique de la dénonciation, de la pétition, voire de la menace de grève scolaire…
Le 29 janvier 1929, Raymond Poincaré, président du Conseil, réitère l’engagement initial de maintenir l’Alsace dans son statut spécifique. Peu à peu, le calme revient, d’autant que l’Alsace est aux prises avec le mouvement autonomiste que l’évêque condamne avec une très grande fermeté.
En 1940, l’arrivée des Allemands l’oblige à l’exil. Il reprend possession de évêché à la libération de Strasbourg en novembre 1944, mais il décède le 30 août 1945. Monseigneur Weber, fraîchement nommé coadjuteur, lui succède.
Héritier du trône de Bavière, commandant en 1914 de la 6ème armée allemande stationnée en Lorraine.
Rupprecht de Bavière (1869-1955) naît au château Leutstetten, fils de Louis III de Bavière, le dernier roi de Bavière et de Marie Thérèse de Modène, archiduchesse d'Autriche-Este. Héritier du trône, il fait ses études au Maximiliansgymnasium de Schwabing près de Munich puis sa formation militaire au 3ème régiment d’artillerie « Prince Léopold » de Grafenwöhr. Il atteint en 1903 le grade de lieutenant général. Il effectue de nombreux voyages en Italie, se spécialise dans la Renaissance italienne, et séjourne en 1902-1903 en Extrême-Orient.
Le 19 avril 1906 il est nommé général d’infanterie et commandant du 1er corps d’armée à Munich. Au déclanchement de la guerre il commande la 6ème armée allemande sur le front ouest stationnée en Lorraine. Sur ordre de Moltke, il effectue d’abord une retraite tactique puis passe à l’offensive le 20 août entre Sarrebourg et Morhange : il repousse les Français sur la frontière, mais ne parvient pas à effectuée la percée de Charmes entre Nancy et Epinal et le front est stabilisé après la bataille du Grand Couronné (4-13 septembre 1914).
En février 1915, la 6ème armée est engagée dans la bataille de Neuve-Chapelle et de Notre-Dame-de-Lorette. En octobre, il fait face à l’offensive franco-anglaise sur La Bassée et Arras (seconde bataille d’Artois). Nommé maréchal le 28 août 1916, il prend le commandement du nouveau groupe d’armées « Kronprinz Rupprecht » chargé du secteur du front de Picardie, d’Artois et des Flandres. Il fait donc face aux grandes offensives des forces anglaises : Arras et Vimy (avril) et surtout Passchendaele (juillet-novembre), désastreuse pour les Anglais. Lors de l’offensive de printemps 1918, il participe à la bataille de la Lys (avril 1918) et commande après la bataille d’Amiens-Montdidier perdue (8-12 septembre 1918) la retraite progressive de l’armée allemande sur la position Gand-Anvers. Il est reconnu comme étant un des meilleurs commandants royaux de l'armée allemande durant la Première Guerre mondiale.
Avec la révolution de novembre en Bavière, les Wittelsbach et Rupprecht perdent toutes leurs prérogatives. Il prend clairement position contre le nazisme et en 1939 il s’enfuit en Italie où il reste durant toute la guerre. Il prend contact avec les alliés pour une hypothétique restauration de la monarchie en Bavière ; en 1944 menacé d’arrestation par les nazis désormais maîtres en Italie du nord, il est caché à Florence par son ancien adjudant von Fraunberg, mais son épouse et ses enfant sont arrêtés et déportés à Dachau puis à Flossenbürg, où ils parviennent à survivre.
Après la seconde guerre, Rupprecht consacre les dernières années de sa vie à sa superbe collection d’art. Il décède le 2 août 1955 en son château de Leutstetten.