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Sous la direction de Georges Brun
Général russe, commandant des forces armées du tsar sur le fron du Caucase.
Nikolaï Nikolaïevitch Ioudénitch (1862-1933) naît à Moscou, Ioudénitch a fait ses classes au Collège militaire d'Alexandrovski dont il sort en 1881. Il se bat lors de la guerre russo-japonaise et commande un régiment sur le front. Au début de la guerre, il est chef d'état-major de l'armée du Caucase aux ordres du général Vorontsov, qui est rapidement destitué pour incompétence. Ioudénitch est alors promu commandant de l'armée du Caucase et responsable du front. Début 1915, il écrase l’armée d’Enver Pacha, imprudemment avancée dans le Caucase, lors de la bataille de Sarikamis, véritable désastre pour l’armée ottomane qui perd plus de 90 000 hommes.
Ioudénitch profite de sa victoire pour envahir l’Arménie turque et la région du lac de Van (janvier-mai 1915), mais une contre-attaque turque l’oblige à reculer de 100 kilomètres… Ioudénitch relance l’offensive et juillet et parvient à reprendre Van en août 1915, avec l’appui de nombreux Arméniens qui se battent aux côtés de l’armée tzariste : c’est l’une des cause du génocide arménien de l’automne 1915.
En septembre, Ioudénitch est remplacé à son poste par le grand-duc Nicolas (1856-1929) qui le garde et lui donne carte blanche. Ioudénitch, organise une nouvelle offensive pour 1916. Il renforce ses positions sur Van, puis lance son armée vers Erzurum et Trabzon. Après avoir gagné la bataille d'Erzeroum le 16 février 1916, il entre à Trabzon en avril. L’offensive se poursuit et les Turcs sont écrasés le 27 juillet à Erzincan. Mais la révolution russe met fin à la campagne d’Arménie et Ioudénitch est finalement destitué.
Après la prise du pouvoir par les Bolcheviks, Ioudénitch émigre en France puis en Estonie. En juillet 1919, il joint les rangs de l’Armée Blanche et devient commandant en chef de l'Armée du nord-ouest sur le front de la Baltique et membre du gouvernement contre-révolutionnaire du nord-ouest. Le 10 octobre 1919, avec l’aide des Anglais et en coordination avec Dénikine, en Ukraine et Koltchak en Sibérie, il lance l’attaque contre l’Armée Rouge depuis le nord. Après quelques victoires initiales, il prend Tsarskoïe-Selo le 20 et s’avance dans les faubourgs de Petrograd. C’est alors que Trotski ordonne la contre-attaque. Après 10 jours de combats féroces, lâché en partie par ses généraux, Ioudénitch ordonne la retraite. Les débris de son armée sont évacués par l’armée Anglaise.
Ioudénitch s'installe en France dans une semi retraite et décède le 5 octobre 1933 à Saint-Laurent-du-Var.